Les apocalypses et la fin des temps

"La fin des temps " était le sujet du cinquième colloque de l'Alliance Mondiale des Religions. À son habitude, il conviait théologiens et scientifiques à une réflexion commune.

L'Apocalypse, a dit Mme Maryse Choisy, présidente de l'Alliance, annonce au monde sa fin, au double sens de mort et d'accomplissement.

Le cardinal Jean Daniélou a situé l'Apocalypse de Jean au-delà d'un contexte d'époque malheureuse, dans sa dimension fondamentale. C'est le Christ qui donne au temps sa pleine signification. Sa mort et sa résurrection sont l'évènement décisif qui anticipe sur tout le futur : nous sommes dans le "déjà" et dans le "pas encore". Des vues concordantes ont été exprimées par le professeur Cullmann, de l'Église réformée, et par monsieur Olivier Clément, avec la ferveur de l'Orient chrétien. Le professeur Raphaël Cohen et le docteur Mokri ont tracé la ligne propre du judaïsme et celle de l'Islam.

Biologiste, le professeur Paul Chauchard a évoqué le pas de la glorification que Teilhard de Chardin attendait de l'humanité, au terme d'une évolution semée de crises. La plus dangereuse serait-elle sur nous ? Une physicienne, Mlle Berthaud, a contribué à cette démonstration saisissante.

Les prévisions scientifiques rejoignent ainsi les visions des grands inspirés, ces garde-fous, selon la conception cybernétique du docteur Larcher. Et l'ordinateur renvoie l'homme d'aujourd'hui au livre, pour y retrouver le sens vrai de la vie.