Ebook : Le XXIe siècle sera celui du mysticisme

Il y a une manie contemporaine à vouloir récupérer dans les mots ce qui est perdu dans les esprits. Pour nous, catholiques, les mots spiritualité et mystique ont une signification précise et c’est le dialogue entre spiritualité et mystique qui structure notre foi, c’est-à-dire notre participation à Dieu et partant notre relation à nous-même et au monde. La mystique chrétienne n’est pas cet élan vers le dedans de soi où tout se résorberait comme le proposent les spiritualités orientales. Elle n’est pas davantage l’improbable lévitation psychosomatique envisagée par beaucoup, dont André Malraux. C’est pourtant cette dernière acception du mot qui a seule droit de cité, laïcisme oblige, d’où l’ambiguïté régnante s’agissant de la religion et de sa pesanteur dans nos sociétés.

Après deux ou trois siècles force est de constater que ni l’argument rationaliste, ni l’hédonisme, ni l’abus de position dominante, n’autorisent quiconque à affirmer: « Dieu est mort! »  sans sombrer dans la mystification, l’incohérence, et en définitive le ridicule.

Très profondément nous mourons de soif. A celui à qui on refuse l’eau, il reste la soif,  pour découvrir à son tour que l’annonce de la mort du dieu contient la nouvelle de sa renaissance. Comme un éternel retour.

Les droits de traduction de ce titre sont disponibles

 

There is this modern-day tendency to want to rescue in words what is lost in spirit.  From a Catholic perspective, the words spirituality and mysticism have a precise signification, and it is the interplay between the two that shapes our faith, in other words our participation in God, and from there our relationship to ourselves and the world.  

Christian mysticism is not this yearning toward the inner self from which all springs as Eastern spiritualities purport.  Nor is it the unlikely increase in mind over matter as so many, including Andre Malraux may have implied.  Still, it is this last meaning of the word that has stuck in our current lay-formed consciousness.  Thus stems, for a large part, the reigning confusion around religion and its heaviness in our societies.  

After three centuries of modern ideas, of liberating irreligiousness, of secularism, of revolutionary action, we have to admit that neither rationalist arguments, nor hedonism, nor taking a dominating position, gives whomever the right to affirm: “God is dead!” without sinking into a hoax, incoherence and once and for all the ridiculous.  On a very deep level, we are dying of thirst.  Those we refuse to give water to will remain thirsty, only to find in turn that the declaration of god's death contains news of his renaissance.  Like an eternal recurring cycle.
 
Translation rights available

 

Existe la manía contemporánea de querer recuperar en las palabras lo que se ha perdido en el espíritu. Para nosotros, católicos, las palabras espiritualidad y místico tienen un significado preciso. El diálogo entre espiritualidad y mística estructura nuestra fe, es decir, nuestra participación con Dios y, por ende, nuestra relación con nosotros mismos y con el mundo.
La mística cristiana no es ese impulso hacia nuestro interior en el que todo se resorbería, como proponen las espiritualidades orientales. Tampoco es la improbable levitación psicosomática en la que muchos piensan, como André Malraux. Y sin embargo, esta última acepción parece ser la única posible  mera cuestión de laicismo  de la que nace para muchos la ambigüedad reinante sobre la religión y su peso en nuestras sociedades.
Tras tres siglos de ideas modernas, de irreligión liberadora, de secularismo, de acción revolucionaria, no podemos sino constatar que ni el argumento racionalista, ni el hedonismo, ni el abuso de posición dominante autorizan a nadie a afirmar: «¡Dios ha muerto!» sin caer en la mistificación, la incoherencia y, en definitiva, en el ridículo.
Nos morimos de sed en lo más profundo de nuestro ser. A quien se le niega el agua le queda la sed para descubrir a su vez que el anuncio de la muerte de dios conlleva el anuncio de su renacimiento. Como un eterno retorno


Los derechos de traducción están disponibles para este tema

Et d'abord remettre quelques mots à leur juste place…

 

Chapitre I

La métaphysique, parlons-en…

 

Chapitre II

Contribution (modeste) à l’éloge de l’athéisme

 

Chapitre III

Le retour des gnoses et des manichéens

 

Chapitre IV

Le masque religieux des sectes

 

Chapitre V

Cujus regio ejus religio

 

Chapitre VI

Révolutions versus Révélation

 

Chapitre VII

Le sens du sacrifice ?

 

Conclusion

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