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ÉRYTHÈME PERNIO (ENGELURES)
Nécrose de la peau par exposition au froid survenant chez des patients sensibles.
L'érythème pernio est dû à un spasme et à une prolifération de l'endothélium au niveau des artérioles et des petites artères.
? Symptomatologie
Les engelures se manifestent par l'apparition de lésions surélevées, érythémateuses, prurigineuses sur les jambes, les chevilles, les pieds, les mains, le nez et les oreilles.
Elles peuvent évoluer vers une ulcération pour cicatriser ensuite spontanément.
? Diagnostic
Anamnèse et examen clinique.
? Traitement
* Protection contre le froid.
FIBROSE KYSTIQUE DU PANCRÉAS
Maladie génétique qui touche la partie exocrine du pancréas et la majeure partie des glandes de sécrétions externes.
L'altération aboutit à un épaississement des sécrétions pancréatiques, respiratoires, digestives, sudoripares, reproductrices, etc.
? Symptomatologie
Les symptômes sont essentiellement digestifs et respiratoires. Ils peuvent se manifester sous la forme d'une obstruction intestinale par altération des sécrétions pancréatiques. Des diarrhées chroniques, une malnutrition et des affections respiratoires pouvant aboutir à une insuffisance respiratoire chronique apparaissent ensuite.
Une obstruction des glandes reproductrices, aboutissant à la stérilité, peut également être observée.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par la constatation d'une altération importante de la sueur sécrétée par les glandes sudoripares, lors d'un examen connu sous le nom de test de la sueur.
Ce test est facile à réaliser et est beaucoup moins compliqué que l'obtention d'échantillons de sécrétions mucipares ou pancréatiques.
Des méthodes de détection anténatale sont également disponibles.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement curatif pour cette maladie. La thérapie consiste à administrer les enzymes pancréatiques nécessaires pour la digestion, à éviter la malnutrition et à lutter contre les infections respiratoires.
* Dans un futur proche, le développement d'un traitement spécifique permettant d'éliminer l'altération génétique, et donc la maladie, est possible.
FIBRILLATION ATRIALE
Il s'agit d'une des arythmies les plus fréquentes en pratique clinique.
L'activité atriale est désorganisée, sa fréquence est élevée et elle se transmet au ventricule de manière irrégulière.
? Symptomatologie
Elle peut prendre une forme aiguë, chronique ou paroxystique, chez des patients présentant ou non une pathologie cardiaque associée.
Dans certains cas, elle peut être déclenchée par le stress, l'intoxication alcoolique, les suites d'une intervention chirurgicale, des anomalies métaboliques, l'hypoxie ou l'hyperthyroïdisme.
Le patient présente généralement des palpitations irrégulières et rapides. La communication d'une fréquence élevée au ventricule peut provoquer des symptômes d'insuffisance cardiaque ou d'hypotension artérielle.
La désorganisation de la contraction atriale génère des phénomènes de stase sanguine qui favorisent la formation de caillots à l'intérieur des atriums et la survenue d'un embolisme systémique.
? Diagnostic
L'électrocardiogramme suffit généralement.
Dans certains cas, il est possible de demander un Holter ou une exploration électrophysiologique.
? Traitement
* Le traitement de la fibrillation atriale générant une atteinte hémodynamique (hypotension, angor, etc.) est la cardioversion électrique, qui consiste à appliquer une décharge électrique sur la poitrine du patient, préalablement anesthésié, dans le but de réorganiser l'activité atriale.
* En cas d'épisode aigu et en l'absence d'atteinte hémodynamique, on peut utiliser des médicaments antiarythmiques pour tenter de rétablir le rythme normal.
* Les formes chroniques nécessitent un traitement antiarythmique, afin d'éviter les fréquences ventriculaires élevées, et des anticoagulants, pour réduire le risque d'embolie systémique.
FIBRO-ADÉNOME MAMMAIRE
La plus fréquente des tumeurs bénignes du sein.
Le fibro-adénome mammaire se développe à partir des éléments conjonctifs et glandulaires du sein.
? Symptomatologie
Il survient essentiellement chez les femmes jeunes (15 à 35 ans) et se présente sous la forme d'un nodule de consistance solide, bien délimité et sans adhérence avec le tissu sous-jacent.
En règle générale, il est indolore.
? Diagnostic
Afin de déterminer les caractéristiques anatomiques, chez les patientes jeunes, on a recours de préférence à l'échographie, en raison de la densité mammaire élevée.
Il est nécessaire d'effectuer une ponction avec aspiration à l'aide d'une aiguille fine et de procéder à une analyse cytologique du matériel ainsi prélevé.
? Traitement
* Si la patiente est âgée de moins de 30 ans, il est possible d'opter pour une situation d'attente en effectuant des contrôles à intervalles réguliers.
* En cas de doute au niveau du diagnostic, il est préférable de procéder à l'ablation de la tumeur.
FIBROMYALGIE
Maladie de nature non inflammatoire, caractérisée par une douleur musculaire généralisée, une raideur, une paresthésie, une fatigue et un sommeil non réparateur. Son origine est inconnue mais différents facteurs causals ont été supposés, comme l'altération de la phase du sommeil profond, des troubles psychologiques, une atteinte du système nerveux autonome ou des altérations de la régulation de la douleur. Elle touche fréquemment les femmes aux environs de la cinquantaine.
? Symptomatologie
Le patient fait état d'une douleur généralisée et d'une raideur du tronc ainsi que de la ceinture scapulaire et pelvienne, associées à une faiblesse musculaire. L'exercice accentue la douleur.
Il existe une douleur sélective à la palpation de certains points précis (points gâchette).
? Diagnostic
Il n'existe actuellement aucune analyse qui permet d'effectuer un diagnostic exact de la maladie, c'est pourquoi il doit être basé sur la présence des symptômes décrits.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement curatif pour cette maladie.
* Le patient doit être informé qu'il souffre d'une maladie chronique non invalidante et non déformante.
* Il est recommandé d'éviter les exercices violents, les postures forcées et l'obésité.
* Les médicaments les plus efficaces sont les antidépresseurs et les anxiolytiques.
FIBROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE
Maladie d'origine inconnue.
Elle est due à une réaction inflammatoire inadaptée, provoquée par la formation de tissu cicatriciel (fibrose).
Elle affecte les parois alvéolaires et l'interstice pulmonaire.
? Symptomatologie
On l'observe plus fréquemment entre 50 et 70 ans.
Les premiers symptômes sont une toux non productive et une dyspnée (sensation de manque d'air) lorsque le patient fait de l'exercice.
L'auscultation pulmonaire permet de percevoir un petit crépitement dont la prédominance est basale et bilatérale.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi au moyen d'une radiographie, d'une tomographie axiale assistée par ordinateur du thorax et de tests de la fonction pulmonaire.
Dans certains cas, il est nécessaire de réaliser une biopsie, soit au moyen d'une endoscopie, soit à ciel ouvert, ainsi qu'une étude anatomopathologique.
? Traitement
* Seul un patient sur cinq réagit au traitement à base de corticoïdes ou d'immunosuppresseurs.
* Au stade terminal, une greffe pulmonaire peut être indiquée.
FISSURE ANALE
Déchirure de la peau entourant les bords de l'anus.
En règle générale, elle est provoquée par des efforts fournis lors de la défécation, à cause d'une constipation.
? Symptomatologie
Le patient fait état d'une douleur intense, lacérante, pendant et après la défécation, ainsi que d'hémorragies rectales.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base de l'examen clinique.
? Traitement
* Le traitement initial est basé sur des bains de siège et l'administration de laxatifs et d'anesthésiques locaux.
* La chirurgie est réservée aux cas chroniques.
FRACTURE
On appelle fracture l'interruption de la continuité d'un os.
Elle peut être la conséquence d'un traumatisme d'intensité supérieure à ce qu'un os sain peut supporter ou être consécutive à des traumatismes de faible intensité sur un os déjà fragilisé par des processus pathologiques (ostéoporose, maladie osseuse de Paget, ostéomalacie, tumeur osseuse, métastase, myélome multiple, etc.).
? Symptomatologie
D'un point de vue clinique, on observe des douleurs (diffuses au niveau de la zone touchée mais intenses et localisées au niveau du foyer de fracture), une tuméfaction, une déformation, une perte de l'axe du membre et une impotence fonctionnelle.
Les signes pathognomoniques (ou caractéristiques) sont une crépitation osseuse (sensation tactile ou auditive provoquée par le frottement réciproque des fragments d'un os fracturé) et une mobilité anormale de la région touchée.
? Diagnostic
Même si un bon interrogatoire et un examen clinique du patient permettent de suspecter le diagnostic, dans la plupart des cas, l'examen radiologique est indispensable pour confirmer l'existence de la fracture, observer les caractéristiques anatomiques de sa ligne et détecter les lésions non suspectées.
Des radiographies sur au minimum deux plans (généralement antéro-postérieur et latéral) sont nécessaires et au moins une des deux articulations de l'os fracturé doit apparaître sur la radio.
En cas de fracture spécifique de l'humérus, du pelvis, de l'acétabulum (os coxal), du calcanéus ou des corps vertébraux, provoquée par leur constitution anatomique complexe, une tomographie axiale assistée par ordinateur peut être nécessaire.
Il est indispensable de contrôler la fonction neurovasculaire de la région touchée.
? Traitement
* L'objectif du traitement d'une fracture est de parvenir à un maximum de récupération fonctionnelle de la région touchée, en facilitant les processus naturels de consolidation.
* Il existe deux manières de soigner les fractures : le traitement orthopédique (ou conservateur) et le traitement chirurgical.
* En fonction du type de fractures, le traitement orthopédique peut consister en du repos (fracture costale isolée), en la stabilisation de la fracture au moyen d'un cerclage ou de la solidarisation (blocage du doigt fracturé avec le doigt adjacent avec des bandes élastiques adhésives), ou en la pose d'une attelle ou d'un plâtre.
* Autre possibilité de traitement orthopédique : la traction cutanée ou squelettique, qui consiste à appliquer un poids sur la peau ou à mettre une broche traversant l'os, et qui permet d'aligner les fragments osseux. En règle générale, elle est utilisée comme traitement de transition.
* Le traitement chirurgical suppose la stabilisation de la fracture au moyen d'une fixation externe ou interne.
* La fixation externe consiste à insérer des clous dans l'os en différents points, loin du foyer de fracture, clous qui sont reliés entre eux au moyen de barres latérales.
FRACTURE DE L'AVANT-BRAS
Ce type de fractures est généralement provoqué par un mécanisme indirect (chute sur la main, par exemple).
Lorsqu'une fracture d'un des os de l'avant-bras se produit, une fracture de l'autre os ou une luxation de l'articulation proximale ou distale peut également survenir.
La fracture isolée de la diaphyse ulnaire se produit généralement lorsque l'on cherche à se protéger d'un coup dirigé vers la tête.
? Symptomatologie
On observe les symptômes classiques de fracture décrits précédemment : douleur, tuméfaction, déformation, perte de l'axe du membre, impotence fonctionnelle, crépitation osseuse et mobilité anormale de la zone touchée.
? Diagnostic
L'examen radiologique sur deux plans doit comprendre l'articulation du coude et le poignet, afin d'écarter les lésions associées.
La fracture de Monteggia compromet la diaphyse ulnaire associée à la luxation de la tête du radius (articulation radio-ulnaire proximale).
La fracture de Galeazzi est une fracture de la diaphyse radiaire associée à la luxation de l'ulna au niveau de l'articulation radio-ulnaire distale.
? Traitement
* Chez l'enfant, le traitement de première intention est orthopédique (immobilisation par la pose d'un plâtre) alors que, chez l'adulte, le traitement chirurgical est préférable.
FRACTURE DE L'HUMÉRUS (DIAPHYSE)
La fracture de la diaphyse de l'humérus survient essentiellement chez l'adulte. En règle générale, elle est provoquée par un traumatisme direct sur le bras. Elle se produit fréquemment dans le cadre d'activités sportives, d'accidents de la circulation, suite à une chute en bicyclette, etc.
? Symptomatologie
On observe les symptômes classiques de fracture : douleur, tuméfaction, déformation, perte de l'axe du membre, impotence fonctionnelle, crépitation osseuse et mobilité anormale de la zone touchée.
Une lésion transitoire du nerf radial peut survenir.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base de l'examen clinique et radiologique.
Les signes de lésion du nerf radial sont : chute de la main, perte de la supination de la main, perte de l'extension des doigts des articulations métacarpo-phalangiennes et du poignet, associées à une diminution de la sensibilité radiale de la main.
? Traitement
* En fonction du trait et de la stabilité de la fracture, le traitement est soit orthopédique (ou conservateur), soit chirurgical.
* Quatre à douze semaines peuvent être nécessaires avant que la lésion du nerf radial ne guérisse.
FRACTURE DE L'HUMÉRUS (EXTRÉMITÉ PROXIMALE DE L'HUMÉRUS)
Ce type de fractures comprend les fractures du col de l'humérus, du grand tubercule et de la tête de l'humérus. Les fractures de la tête de l'humérus sont relativement rares.
Le grand tubercule de l'humérus est une tubérosité dans laquelle le muscle supra-épineux vient s'insérer. Les fractures surviennent par traumatisme direct lors d'une chute sur le côté. Elles peuvent présenter plusieurs fragments (fractures comminutives).
Elles peuvent également être déplacées à cause de la traction du muscle supra-épineux.
Les fractures du col de l'humérus surviennent plus fréquemment chez les personnes d'âge avancé.
La plupart du temps, elles sont consécutives à une chute au cours de laquelle le patient prend brusquement appui avec le membre supérieur tendu, le bras ayant un effet de levier sur l'articulation de l'épaule, combiné à une torsion interne ou externe du bras. La luxation de la tête de l'humérus peut également se produire (fracture luxation). Lorsque la fracture isole la tête de l'humérus, une nécrose avasculaire peut alors survenir.
? Symptomatologie
Ce type de fractures est généralement accompagné de douleurs et d'une limitation de l'abduction, c'est-à-dire d'une impossibilité d'éloigner le membre de l'axe central, du plan médian ou du plan sagittal, même si les mouvements d'extension antérieure et postérieure restent possibles. C'est la raison pour laquelle certains patients tardent à consulter le médecin.
Des ecchymoses tardives peuvent apparaître sur la face interne du bras.
? Diagnostic
Une anamnèse, un examen clinique et une radiographie permettent d'établir le diagnostic. En cas de fracture comminutive (qui comporte plusieurs fragments), il est indispensable de pratiquer une tomographie axiale assistée par ordinateur.
? Traitement
* Les fractures du grand tubercule ou col de l'humérus sans déplacement nécessitent un traitement orthopédique (ou conservateur) qui consiste à immobiliser l'épaule à l'aide de bandages ou d'un plâtre.
* Pour les fractures qui présentent un déplacement prononcé ou une angulation importante de l'axe céphalo-diaphysaire, le traitement chirurgical doit être envisagé, surtout chez les patients jeunes.
* Il est essentiel de commencer la rééducation le plus tôt possible afin d'éviter que la mobilité articulaire ne soit limitée.
FRACTURE DE L'OLÉCRÂNE
Ce type de fractures peut être provoqué par deux mécanismes : une contusion directe suite à une chute sur le coude et une traction violente du triceps.
? Symptomatologie
Les principaux symptômes sont des douleurs et une altération au niveau de l'extension du coude.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par une anamnèse, un examen clinique et une radiographie.
? Traitement
* En règle générale, le traitement chirurgical s'impose, car il est nécessaire de conserver les mouvements de flexion et d'extension du coude, interrompus par la fracture.
FRACTURE DE LA CHEVILLE
Les fractures de la cheville sont, sans aucun doute, le type de fractures le plus fréquent.
Elles peuvent être provoquées par un traumatisme axial ou être la conséquence d'un mécanisme indirect par rotation.
? Symptomatologie
On observe une augmentation du volume de la cheville et une douleur intense qui s'amplifie si le patient fait des mouvements ou essaye de marcher.
Des ecchymoses tardives peuvent également survenir.
? Diagnostic
La possibilité d'une subluxation du talus doit toujours être envisagée.
Le déplacement de l'os de la cheville (talus) peut être réduit spontanément, mais avec un dommage articulaire.
Des radiographies sur au minimum trois plans, antéro-postérieur, latéral et oblique, sont nécessaires. En cas de doute, une tomographie axiale assistée par ordinateur peut être utile.
? Traitement
* En règle générale, les fractures déplacées nécessitent une réduction chirurgicale et une ostéosynthèse.
* Pour les fractures sans déplacement, le traitement orthopédique (ou conservateur) est parfaitement adapté.
FRACTURE DE LA CLAVICULE
Dans la majeure partie des cas, les fractures de la clavicule sont provoquées par un mécanisme indirect comme une chute de côté sur l'épaule contre un plan dur. Le plus souvent, elles sont localisées au niveau du tiers moyen.
On les observe généralement chez les adolescents ou les jeunes adultes, ou chez les nouveau-nés, auquel cas elles sont la conséquence de manœuvres obstétriques.
Elles peuvent également être la conséquence d'activités sportives (cyclisme, moto, équitation, patinage, etc.).
? Symptomatologie
Les symptômes sont des douleurs et une incapacité fonctionnelle de l'épaule et du membre supérieur du côté touché.
? Diagnostic
L'épaule du côté touché est plus basse que l'autre et des ecchymoses peuvent être constatées au niveau de la fosse sub-clavière.
Il est possible de palper le relief dur de l'os touché et ainsi d'observer une baisse de la mobilité et une crépitation osseuse des fragments de la clavicule.
Une radiographie permet de confirmer le diagnostic.
? Traitement
* Dans la plupart des cas, le traitement est orthopédique (ou conservateur). On pose un bandage en huit si le déplacement est important, ou un bandage Velpeau si la fracture est peu déplacée.
* En cas de fracture ouverte ou de lésion vasculaire associée, le traitement chirurgical peut être préconisé.
FRACTURE DE LA HANCHE (EXTRÉMITÉ PROXIMALE DU FÉMUR)
Les fractures au niveau de la hanche comprennent : les fractures de la tête du fémur et du col du fémur, les fractures pertrochantériennes (qui traversent le massif trochantérien en diagonal, depuis le grand trochanter jusqu'au petit trochanter) et les fractures sous-trochantériennes (localisées sur un plan immédiatement inférieur au petit trochanter).
Plus le trait de fracture est proche de la tête, plus le risque d'atteinte de la vascularisation et de nécrose de la tête du fémur est élevé.
Les fractures de l'extrémité proximale du fémur sont probablement celles le plus souvent observées par les médecins.
Elles surviennent généralement chez les patients d'âge avancé, plus particulièrement chez les femmes.
Elles sont souvent la conséquence d'une chute et, parfois, d'une forme spontanée d'ostéoporose sévère.
? Symptomatologie
Le traumatisme est généralement de faible importance, disproportionné par rapport aux dommages osseux.
La fracture provoque une douleur qui irradie la face interne de la cuisse et est à l'origine d'une impotence fonctionnelle, le plus souvent absolue.
Lors de l'examen clinique, le membre touché apparaît raccourci, en abduction et en position de rotation latérale (externe).
Le fait de ne pas pouvoir soulever le talon est caractéristique de cette fracture.
? Diagnostic
Associées à une anamnèse et à un examen clinique, des radiographies de la tête du fémur et du pelvis avec rotation médiale (interne) de la hanche saine sont nécessaires pour évaluer la longueur du col du fémur.
? Traitement
* En règle générale, le traitement chirurgical s'impose.
* En cas de fracture pertrochantérienne et sous-trochantérienne, l'ostéosynthèse (pose d'une vis-plaque dynamique au niveau de la hanche, clou intra-médullaire) est proposée.
* Pour les fractures du col du fémur, il est possible d'opter soit pour une ostéosynthèse avec des vis (en cas de fracture non déplacée ou chez les patients jeunes), soit pour une prothèse de substitution (en cas de fracture déplacée ou chez les patients d'âge avancé).
* En raison du fort pourcentage de complications consécutives à un repos prolongé, l'objectif principal du traitement est la déambulation précoce.
FRACTURE DE LA MAIN
Les os métacarpiens et les phalanges subissent fréquemment des traumatismes provoqués lors d'accidents du travail, d'accidents domestiques ou survenus lors de pratiques sportives.
? Symptomatologie
Les fractures des os métacarpiens surviennent généralement suite à des traumatismes indirects ou à un coup de poing.
On observe une douleur diffuse dans toute la main et une douleur localisée au niveau du foyer de fracture. Dans la plupart des cas, la main présente rapidement un œdème.
La fracture de Bennet touche la base du 1er os métacarpien (pouce) et l'articulation trapézo-métacarpienne avec déplacement.
En règle générale, le col du 5e métacarpien est fracturé par un coup de poing donné (fracture du boxeur).
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par une anamnèse, l'étude des signes cliniques et une radiographie.
? Traitement
* Dans la plupart des cas, le traitement des fractures des os métacarpiens et des phalanges est orthopédique (ou conservateur). La fracture de Bennet nécessite généralement une réduction chirurgicale et une ostéosynthèse.
FRACTURE DE LA PATELLA
Les fractures de la patella sont assez fréquentes et sont la conséquence d'un traumatisme direct sur le genou ou d'un traumatisme indirect provoqué par une traction violente exercée par le quadriceps.
? Symptomatologie
On observe des douleurs, une augmentation du volume (gonflement) du genou et une impossibilité de tendre la jambe. La séparation des fragments rotuliens est palpable.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi à partir d'une radiographie sur deux plans, antéro-postérieur et latéral.
? Traitement
* Si la fracture n'est pas déplacée, le traitement orthopédique (ou conservateur) est suffisant.
* En cas de fracture avec déplacement, le traitement chirurgical est préférable.
FRACTURE DU CALCANÉUS
Dans la plupart des cas, les fractures du calcanéus sont provoquées par une chute d'une certaine hauteur, lors de laquelle le talon heurte violemment et directement le sol.
C'est la raison pour laquelle elles sont souvent associées à des fractures de la surface articulaire proximale de l'ulna et de la colonne vertébrale (ou rachis).
? Symptomatologie
Une augmentation de volume et une douleur intense sont observées au niveau du talon, de la région tarsienne et du genou. Un œdème et des ecchymoses plantaires tardives peuvent apparaître.
Une douleur intense est présente à l'endroit où le talon a percuté le sol.
? Diagnostic
L'examen radiologique doit inclure des radiographies sur au moins trois plans.
En raison de la multiplicité des traits de fracture et de la possibilité que ceux-ci passent inaperçus, la tomographie axiale assistée par ordinateur reste la méthode de diagnostic la plus appropriée pour ce type de fractures.
? Traitement
* En règle générale, un traitement chirurgical s'impose.
FRACTURE DU COUDE (EXTRÉMITÉ DISTALE DE L'HUMÉRUS)
Les fractures du coude sont classées en trois catégories : les fractures supra-condyliennes, les fractures du condyle latéral et les fractures du condyle médial.
Les fractures supra-condyliennes font partie des lésions traumatiques du coude les plus courantes chez les enfants et chez les adolescents. Elles sont généralement provoquées par une chute vers l'avant lors de laquelle les mains prennent brutalement appui sur le sol.
Elles sont considérées comme des fractures très graves en raison de la complexité de leur traitement, du risque de complications vasculaires et nerveuses et des séquelles éventuelles au niveau du bon fonctionnement de l'articulation.
Les fractures du condyle latéral et du condyle médial sont également observées plus fréquemment chez les enfants.
? Symptomatologie
Le patient fait état de douleurs. On observe également une augmentation du volume et une déformation du coude, associées à une impotence fonctionnelle.
? Diagnostic
Une radiographie des deux coudes en position antéro-postérieure, latérale et oblique, est indispensable pour établir le diagnostic.
La tomographie axiale assistée par ordinateur est utile en cas de fracture du condyle latéral du coude.
Le risque d'atteinte vasculaire (lésion de l'artère brachiale) et nerveuse (tronc du nerf médian, ulnaire ou radial) doit impérativement être écarté.
? Traitement
* Chez les enfants, les fractures supra-condyliennes se traitent généralement par une réduction orthopédique et une fixation à l'aide de broches percutanées de Kirschner.
* Des complications aiguës, comme une lésion de l'artère humérale (contracture ischémique de Volkmann), une lésion du nerf médian, ulnaire ou radial, un syndrome compartimental, ou syndrome de compression des loges, peuvent survenir. Plus tard, une déformation du coude, comme un varus ou un valgus résiduel, une raideur articulaire et une myosite ossifiante peuvent apparaître.
Les fractures du condyle latéral peuvent être traitées par une réduction manuelle et la pose d'une attelle et d'un plâtre. Si le fragment osseux est trop déplacé, ou si la manœuvre de réduction manuelle échoue, alors le traitement chirurgical s'impose.
Les fractures du condyle médial peuvent également être soignées par des traitements orthopédiques (ou conservateurs), excepté en cas de luxation de l'épicondyle médial.
FRACTURE DU COUDE (FRACTURE DE LA TÊTE DU RADIUS)
Ce type de fractures touche principalement les adultes. La fracture de la tête du radius survient généralement suite à une chute lors de laquelle les mains prennent brutalement appui sur le sol avec le coude en extension.
Dans la plupart des cas, le condyle latéral de l'humérus est touché ou le cartilage articulaire est également fracturé.
? Symptomatologie
Ce type de fractures doit être suspecté chez les patients qui font état d'une douleur, essentiellement lors des mouvements de pronation et de supination, et lors de la compression de la tête du radius.
? Diagnostic
Un examen radiographique sur au moins deux plans est indispensable pour établir le diagnostic.
? Traitement
* En cas de fracture sans déplacement, ou avec un déplacement léger, il est préférable d'opter pour un traitement orthopédique (ou conservateur).
* Si la fracture est comminutive (si elle comporte plusieurs fragments), alors la résection de la tête du radius est nécessaire.
* En cas d'instabilité et de lésion concomitante de l'articulation radio-ulnaire distale (lésion d'Essex-Lopresti), il convient de tenter une ostéosynthèse afin de conserver la tête du radius.
FRACTURE DU FÉMUR (DIAPHYSE)
La fracture de la diaphyse du fémur survient généralement chez les enfants ou les jeunes adultes.
Étant donné la grande force nécessaire pour provoquer ce type de fractures, elles sont généralement associées à des lésions graves des tissus mous, à un déplacement des fragments osseux et à des lésions vasculaires ou nerveuses.
? Symptomatologie
On observe un traumatisme violent, des douleurs et une déformation de la cuisse, associés aux autres signes classiques de fracture.
? Diagnostic
Ce type de fractures est souvent la conséquence d'un accident de la circulation. Il convient d'évaluer le risque de lésions associées, comme les lésions des vaisseaux fémoraux, qui peuvent être à l'origine d'une perte de sang importante (500 à 800 ml). La perte de sensibilité au niveau du nerf sciatique doit également être évaluée.
? Traitement
* Chez l'enfant, le traitement orthopédique (ou conservateur) est préférable.
* Chez l'adulte, le traitement initial consiste à immobiliser la fracture au moyen d'une traction continue transosseuse.
* On procède ensuite à un traitement chirurgical.
FRACTURE DU PELVIS
Les fractures du pelvis peuvent être dues à une avulsion (arrachement) provoquée par la contraction violente des grands muscles qui viennent s'y insérer (muscle sartorius au niveau de l'épine iliaque antéro-supérieure, muscle droit de la cuisse au niveau de l'épine iliaque antéro-inférieure, muscle ischio-jambier au niveau de la tubérosité ischiatique) ou par un traumatisme direct.
Les fractures provoquées par un traumatisme peuvent être stables, si elles interrompent l'anneau pelvien en un point unique (fracture isolée de l'aile iliaque, de la branche supérieure du pubis ou de la branche ischiatique du même os), ou instables, si elles sont multiples.
? Symptomatologie
Les lésions provoquées par une avulsion (arrachement) sont fréquentes chez les adolescents sportifs, alors que les lésions de la branche pelvienne s'observent surtout chez les patients d'âge avancé, suite à une chute.
Les principaux symptômes sont une douleur intense et localisée, associée à une impotence fonctionnelle.
En règle générale, les fractures provoquées par un traumatisme direct, qui surviennent chez les jeunes lors d'accidents de la circulation, par exemple, sont instables. Des symptômes comme une lésion des organes intra-pelviens, une hémorragie rétro-péritonéale et un choc hypovolémique peuvent être constatés.
? Diagnostic
La connaissance des antécédents, le tableau clinique et un examen radiologique facilitent le diagnostic.
En cas de fracture à haute énergie, instable, il est indispensable de rechercher la lésion des structures intra-pelviennes : vaisseaux iliaques, plexus lombosacré, rectum, vagin, vessie et urètre.
Il est important d'évaluer les risques d'hémorragie rétro-péritonéale chez les patients qui présentent une hypotension sans signes d'hémorragie évidente.
Dans la mesure du possible, il est préférable de réaliser une échographie abdominale, une tomographie axiale assistée par ordinateur et une cystographie.
? Traitement
* Les fractures stables, provoquées par une avulsion et celles de la branche du pubis, nécessitent un traitement orthopédique (ou conservateur).
* En cas de fractures instables, il est préférable d'opter pour une immobilisation avec fixation externe. Les fractures très graves, qui présentent un déplacement important, peuvent nécessiter une réduction chirurgicale.
FRACTURE DU POIGNET FRACTURE DU SCAPHOÏDE (CARPE)
Les fractures du scaphoïde surviennent généralement suite à une chute sur le talon de la main qui a pour conséquence de forcer l'extension du poignet. On les observe fréquemment chez les jeunes adultes.
? Symptomatologie
Cette fracture doit être suspectée si le patient présente des douleurs spontanées au niveau de la partie radiale du poignet, une douleur intense lors de la palpation de la tabatière anatomique, une légère limitation des mouvements de flexion-extension du poignet ou des douleurs et une perte de la capacité de préhension du pouce contre l'index.
? Diagnostic
Ce type de fractures est difficile à diagnostiquer. C'est pourquoi il est indispensable d'effectuer des radiographies du poignet sur au moins trois plans différents.
? Traitement
* Une immobilisation à l'aide d'un plâtre antébrachiopalmaire est indispensable.
* Deux à trois mois sont nécessaires pour une consolidation complète.
* Les principales complications sont l'absence de consolidation, qui nécessite alors un traitement chirurgical, et la nécrose ischémique du pôle proximal du scaphoïde (carpe).
FRACTURE DU RACHIS CERVICAL
La fracture du rachis cervical survient généralement chez les jeunes adultes, plus prédisposés aux accidents.
On observe une atteinte neurologique dans 50% des cas, parmi lesquels 10% peuvent être détectés tardivement car ils ne sont pas évidents au moment de l'accident.
Dans 80% des cas, les fractures du rachis cervical se produisent entre les vertèbres C3 et C7.
Les fractures survenant dans la région située entre les vertèbres C1 et C2 sont rares, mais peuvent être mortelles.
L'atlas peut être touché par compression entre le crâne et la vertèbre C2, ou par compression axiale latéralisée contre une des masses latérales. La fracture de Jefferson est une fracture de l'arc antérieur et postérieur de l'atlas, généralement accompagnée d'un déplacement des masses latérales.
La stabilité de la fracture dépend de l'état (rupture ou non) du ligament transverse. La région située entre les vertèbres C3 et C7 peut être touchée par différents mécanismes. Le plus courant est celui de la flexion-compression, phénomène au cours duquel la force est appliquée sur le crâne de l'arrière (en haut) vers l'avant ou est induite par une décélération brusque, au cours de laquelle le tronc reste fixe et la tête est projetée vers l'avant. L'hyperextension est un mécanisme au cours duquel la force est produite par un choc arrière violent. Si le véhicule n'est pas équipé d'appui-tête, la tête de l'automobiliste subit une lésion cervicale provoquée par un mouvement très brusque de la tête de l'avant vers l'arrière (syndrome du « coup du lapin »). Ce mécanisme peut être à l'origine de lésions médullaires graves, y compris de la tétraplégie.
? Symptomatologie
D'un point de vue clinique, en cas de lésion de la région située entre les vertèbres C1 et C2, on observe une douleur sous-occipitale lorsqu'une pression axiale est exercée sur le crâne ou à chaque mouvement de la tête.
Le patient présente une raideur spontanée du cou.
Les fractures qui surviennent dans la région située entre les vertèbres C3 et C7 doivent être suspectées chez les patients polytraumatisés ou chez les personnes ayant subi un traumatisme crânio-encéphalique et qui présentent des signes d'ébriété.
Des symptômes neurologiques, provoqués par une lésion médullaire radiculaire ou une atteinte des plexus nerveux, peuvent également survenir.
? Diagnostic
Lors de l'examen du patient, il est important de ne pas faire bouger la tête.
L'examen radiologique permet d'établir un diagnostic précis.
La tomographie axiale assistée par ordinateur et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sont utiles pour évaluer le degré de déplacement des fragments osseux ou des tissus mous susceptibles d'envahir le canal de la moelle spinale.
L'examen neurologique peut être normal ou faire apparaître une atteinte monoradiculaire ou une atteinte du plexus cervical ou brachial, une lésion médullaire partielle ou une tétraplégie.
? Traitement
* Les fractures stables dans cette région surviennent généralement entre les vertèbres C1 et C2 et doivent être immobilisées à l'aide d'un collier cervical simple, d'un collier mini-minerve, également appelé collier de Philadelphie, ou d'un plâtre.
* La fracture de Jefferson peut nécessiter un traitement chirurgical en cas de grande instabilité.
* En cas de fracture dans la région située entre les vertèbres C3 et C7, sans lésion neurologique ni déplacement, le traitement est généralement orthopédique (ou conservateur) et son principal objectif est d'empêcher toute lésion neurologique.
* En cas de lésions de la moelle spinale, le traitement doit intervenir le plus tôt possible, le pronostic étant ainsi plus favorable que si le problème est traité plus tardivement. Le pronostic est également meilleur lorsque les dommages subis par la moelle spinale sont partiels.
* Il faut essayer de réduire la fracture au moyen de la traction crânienne.
* Si la manœuvre ne réussit pas, il est impératif de recourir au traitement chirurgical sans délai.
FRACTURE DU RACHIS THORACO-LOMBAL
La colonne vertébrale (ou rachis) est divisée en trois piliers qui forment une unité fonctionnelle : le pilier antérieur, formé par la partie antérieure des corps vertébraux, le pilier médial, constitué par la partie postérieure des corps vertébraux et le pilier postérieur, formé par les pédicules, les lames, les processus articulaires transverses, les processus épineux transverses et l'ensemble des ligaments.
La lésion de deux des piliers, ou des trois, conditionne l'apparition d'une instabilité.
Le mécanisme le plus fréquent à l'origine de ce type de fractures est la flexion-compression du pilier antérieur de la colonne, lors de laquelle la vertèbre est écrasée au niveau de sa partie antérieure et prend la forme d'un os cunéiforme.
? Symptomatologie
Le patient présente une contracture musculaire et des douleurs lors de la percussion des processus épineux.
Dans les cas les plus graves, des signes d'atteinte neurologique peuvent apparaître : parésie, anesthésie, hyposthénie ou altération des réflexes ostéotendineux.
Les réflexes médullaires, plus particulièrement le réflexe bulbocaverneux, doivent être évalués.
? Diagnostic
L'examen radiologique permet d'établir le diagnostic. La tomographie axiale assistée par ordinateur est suffisamment précise pour permettre de déterminer le corps vertébral touché.
? Traitement
* Les fractures stables exigent du repos, avec ou sans immobilisation externe.
* Les lésions graves, qui présentent une instabilité et sont à l'origine d'une atteinte neurologique, doivent être traitées chirurgicalement.
FRACTURE DU RADIUS DISTAL (POIGNET)
Les fractures du radius distal surviennent généralement suite à une chute sur le talon de la main. Elles se produisent plus fréquemment chez les patients d'âge avancé.
La présentation clinique peut varier de la simple fissure du processus styloïde du radius, à l'éclatement de l'épiphyse distale avec destruction de toute l'articulation radio-carpienne et radio-ulnaire.
En fonction des traits de fracture et de la position du fragment distal, on distingue différents types de fractures, parmi lesquels la fracture de Pouteau-Colles est la plus fréquente. Celle-ci présente un déplacement dorsal et radial du fragment distal, ce qui provoque une déformation en dos de fourchette. Le trait de fracture est toujours extra-articulaire.
? Symptomatologie
En règle générale, elle survient chez les personnes de plus de 40 ans, avec des antécédents de chute sur le talon de la main.
On observe une douleur intense, une impotence fonctionnelle, des ecchymoses palmaires, une augmentation du volume du poignet et de la main, ainsi qu'une déformation caractéristique en dos de fourchette.
? Diagnostic
La radiographie sur deux plans, antéro-postérieur et latéral, confirme le diagnostic et donne des informations sur les caractéristiques anatomiques de la fracture.
? Traitement
* Il est possible de tenter une réduction orthopédique suivie d'une immobilisation à l'aide d'un plâtre. Cependant, si des signes de déplacement sont constatés, il est nécessaire de procéder à une fixation interne ou externe de la fracture.
* En règle générale, le traitement chirurgical s'impose chez les patients jeunes, ou en cas de fracture de Goyrand-Smith, de fracture de Rhea Barton et de fracture d'Hutchinson.
* Les principales complications engendrées par ces fractures sont :
  • la compression du nerf médian ;
  • une dystrophie réflexe des tissus nerveux et vasculaires (maladie de Sudeck) ;
  • une rupture tardive du tendon du muscle long extenseur du pouce ;
  • de l'arthrose post-traumatique.
GALACTOSÉMIE
Maladie génétique du métabolisme du galactose, glucide contenu dans le lactose du lait, dans laquelle le cycle métabolique de cette substance est incomplet. Le galactose s'accumule alors dans les différents tissus et provoque des dommages oculaires, hépatiques, rénaux et neurologiques. Elle est due à un déficit d'une enzyme appelée galactose-1-phosphate-uridyl-transférase.
? Symptomatologie
Les symptômes de cette maladie apparaissent au cours de l'enfance, dans certains cas au cours de la période néonatale, et font penser à une infection généralisée. Cependant, la plupart du temps ils se manifestent plus tardivement, sous la forme d'affection hépatique et rénale, de cataracte ou d'atteinte du système neurologique.
? Diagnostic
Vérifier la présence de galactose dans les urines est le moyen le plus facile de faire un premier diagnostic pour cette maladie, puisque une simple bandelette réactive suffit.
Ensuite, le diagnostic doit être complété par un examen sanguin au cours duquel on vérifie le déficit enzymatique et par un test génétique.
Il est possible d'effectuer un dépistage prénatal.
? Traitement
* La principale mesure thérapeutique consiste à suivre, à vie, un régime sans galactose. Régulièrement, on vérifie la concentration de ce sucre et de ses métabolites au cours d'examens sanguins.
* L'alimentation infantile doit être composée de préparations lactées sans lactose.
GANGLION SYNOVIAL
Tumeur kystique bénigne, provoquée par la dilatation de la synovie articulaire, qui forme une hernie à travers la capsule articulaire.
? Symptomatologie
Il apparaît comme une tumeur de consistance élastique.
Le plus souvent, il est localisé sur le dos du poignet.
Il peut être douloureux.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base d'une anamnèse et d'un examen clinique.
Une échographie ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) permet de confirmer que la tumeur est bien un ganglion synovial.
? Traitement
* Dans certains cas, il régresse spontanément.
* Si la gêne est importante, on peut avoir recours à une ponction-aspiration ou à une ablation chirurgicale.
* Les récidives sont fréquentes.
GASTRITE
Inflammation de la muqueuse gastrique
Elle peut être aiguë ou chronique.
La gastrite aiguë causée par le stress est une forme sévère qui survient fréquemment chez les patients hospitalisés gravement malades. Une relation est établie avec une ischémie de la muqueuse et une hyperacidité gastrique.
L'aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les enzymes pancréatiques et l'alcool peuvent provoquer des lésions similaires.
La gastrite chronique de type B, ou gastrite antrale, est la plus courante. Elle est associée à une infection par Helicobacter pylori.
La gastrite chronique de type A, ou gastrite fundique, prédomine chez les femmes. Elle se présente sous la forme d'une gastrite atrophique et est généralement associée à une altération de l'absorption de la vitamine B12. Des anticorps contre les cellules de la muqueuse peuvent être identifiés.
La maladie de Ménétrier est une forme particulière de gastrite, dans laquelle la muqueuse gastrique forme des plis géants et où l'on observe une augmentation du volume des glandes et la formation de kystes.
Les autres types de gastrites sont celles en relation avec une infiltration par des cellules inflammatoires (gastrite éosinophilique et gastrite lymphocytaire) et celles provoquées par une surproduction gastrique après une gastrectomie subtotale.
? Symptomatologie
Le patient peut présenter des douleurs dans la région épigastrique, ou une douleur généralisée dans l'abdomen, une dyspepsie (troubles de la digestion), des nausées et des vomissements, des céphalées, etc.
Les tableaux chroniques peuvent présenter une anorexie et une perte de poids.
Les cas les plus sévères peuvent aboutir à une hémorragie digestive subclinique.
? Diagnostic
Le diagnostic de certitude est obtenu au moyen d'une endoscopie avec biopsie et analyse histologique.
? Traitement
* Le traitement est basé sur l'administration de médicaments anti-acides qui, grâce à différents mécanismes, diminuent ou bloquent la sécrétion de l'acide chlorhydrique.
* L'infection par Helicobacter pylori, associée à un ulcère peptique gastrique ou duodénal, ou à un lymphome gastrique primaire, nécessite un traitement à base d'antibiotiques.
FRACTURE DU TIBIA (DIAPHYSE)
Les fractures de la diaphyse du tibia sont les fractures diaphysaires les plus courantes de l'organisme.
Il s'agit fréquemment de fractures ouvertes et un syndrome compartimental, ou syndrome de compression des loges, est susceptible de se produire.
En règle générale, elles sont le résultat d'un traumatisme direct violent.
? Symptomatologie
Le patient présente des douleurs, une impotence fonctionnelle, un œdème et des ecchymoses.
En règle générale, on observe un déplacement et une déviation des axes du membre inférieur.
? Diagnostic
Une radiographie est indispensable. Elle doit englober la totalité du tibia et, dans la mesure du possible, les deux articulations (genou et cheville).
Il est impératif de rechercher une lésion associée de la fibula.
Il est également important d'évaluer les éventuelles lésions vasculaires et neurologiques, ainsi que les atteintes de la peau.
? Traitement
* Pour les fractures sans déplacement ou avec un déplacement léger, le traitement orthopédique (ou conservateur) est parfaitement adapté.
* Les fractures ouvertes nécessitent une fixation externe et, en cas de fixation interne, l'utilisation du clou intra-médullaire doit être préférée aux plaques.
FRACTURE OUVERTE OU EXPOSÉE
Terme utilisé lorsque le foyer de fracture communique avec l'extérieur à travers une plaie. Les fractures ouvertes peuvent être dues à une lésion des tissus mous par les fragments osseux (de l'intérieur vers l'extérieur) ou à une agression traumatique à l'origine de la fracture (de l'extérieur vers l'intérieur).
Ce type de fractures s'accompagne d'un risque de contamination et d'infection de la peau, du tissu cellulaire sous-cutané et des os (ostéomyélite), complication la plus grave susceptible de survenir dans ce cas.
? Symptomatologie
Les signes et les symptômes propres à la fracture viennent s'ajouter à ceux de la lésion des tissus mous (peau, tissus cellulaires sous-cutanés, muscles, vaisseaux et nerfs).
En fonction de l'importance du traumatisme, la fracture ouverte peut se présenter aussi bien sous la forme d'une petite plaie, avec des signes minimes de contusion et de contamination, que sous la forme d'une plaie importante avec des dommages au niveau des structures nerveuses et vasculaires et des signes évidents de dévitalisation et de dévascularisation des tissus mous touchés.
? Diagnostic
Pour établir le diagnostic, il convient de commencer par un examen physique complet, incluant les signes vitaux, l'état de conscience, la température et la coloration de la peau, etc.
La possibilité que le blessé puisse être polytraumatisé doit être envisagée. Il est donc impératif d'examiner le patient des pieds à la tête et de rechercher les lésions associées.
Au niveau de la zone de fracture, il est important d'évaluer l'ampleur des lésions des tissus mous, des artères ou des veines, l'importance de l'hémorragie et les atteintes neurologiques.
L'examen radiographique doit englober la totalité de l'os fracturé, y compris les articulations distale et proximale.
? Traitement
* Les fractures ouvertes sont une urgence médicale.
* La première phase du traitement consiste à prévenir tout risque d'infection, à immobiliser les fragments osseux et à recouvrir l'os avec les tissus mous.
* Le traitement de la fracture à proprement parler est secondaire.
* Il convient tout d'abord de procéder à l'ablation des tissus dévitalisés et morts et d'essayer de refermer la plaie.
* En même temps, des antibiotiques et une prophylaxie antitétanique doivent être administrés.
* La stabilisation de la fracture s'effectue au moyen d'une fixation externe ou, dans les cas exceptionnels, à l'aide d'un clou intra-médullaire. La fixation externe consiste à insérer des clous perpendiculaires à l'os à travers la peau, en différents points, loin du foyer de fracture, clous qui sont reliés entre eux au moyen de barres latérales.
GASTRO-ENTÉRITE AIGUË
Inflammation de caractère aigu, presque toujours d'origine infectieuse, qui touche la muqueuse de l'intestin grêle.
Les agents infectieux les plus fréquents sont les bactéries Salmonella, quelques agents parasitaires et certains virus.
L'infection est contractée par la consommation d'aliments en mauvais état, d'eau contaminée, etc.
? Symptomatologie
La maladie se manifeste par une diarrhée liquide ou semi-liquide, qui survient subitement et peut être accompagnée de vomissements, de douleurs abdominales ou de fièvre.
La complication la plus grave est la déshydratation, plus particulièrement chez les enfants et les personnes âgées.
? Diagnostic
Le diagnostic est facilement établi en présence des symptômes décrits mais une coproculture (culture des selles) est nécessaire afin de déterminer l'agent causal.
? Traitement
* La meilleure prévention consiste à respecter des normes d'hygiène alimentaire (se laver les mains avant de passer à table, laver les aliments avant de les consommer, éviter de manger les aliments en mauvais état, etc.).
* La maladie disparaît en quelques jours et nécessite seulement une courte période de diète et l'administration de liquide adéquats en abondance afin d'éviter la déshydratation.
GENU VARUM (JAMBES ARQUÉES) ET GENU VALGUM (GENOU CAGNEUX)
Le genu varum est une déviation des genoux sur le plan frontal, à cause de laquelle les surfaces articulaires proximales (des tibias) ne sont plus dans l'axe, et qui donne aux membres inférieurs une forme d'O.
Le genu valgum, au contraire, fait apparaître un rapprochement des surfaces articulaires proximales (des tibias) jusqu'à la ligne médiane, à cause duquel les membres inférieurs prennent une forme de X.
? Symptomatologie
Le genu varum est physiologique jusqu'à l'âge de 2 ans. Au-delà, il est considéré comme pathologique lorsque l'angle entre le fémur et le tibia est supérieur à 25°.
Le genu valgum est physiologique à partir de 2 ans et se corrige progressivement jusqu'à l'âge de 7 ou 8 ans.
? Diagnostic
En règle générale, l'examen clinique suffit pour établir le diagnostic.
En cas de genu varum, une radiographie s'impose si l'enfant est âgé de plus de 3 ans et que la difformité empire ou est asymétrique.
? Traitement
* Le genu varum peut nécessiter un traitement chirurgical en cas de grande difformité.
* Dans le cas du genu valgum, un traitement correcteur chirurgical s'impose chez les enfants âgés de plus de 8 ans souffrant d'une difformité sévère.
GLAUCOME
Augmentation de la pression intra-oculaire à l'origine de lésions du nerf optique et d'une perte progressive de la vue.
La pression intra-oculaire dépend de l'humeur aqueuse, liquide transparent contenu dans les chambres antérieure et postérieure de l'œil.
L'humeur aqueuse est sécrétée par les processus ciliaires dans la chambre postérieure, à partir de laquelle elle rejoint la chambre antérieure en passant à travers la pupille. Elle est évacuée par l'angle irido-cornéen ou de la chambre antérieure, en passant par le trabécule (ou réseau trabéculaire), puis est drainée dans le conduit veineux de la sclère (ou canal de Schlemm), pour être enfin évacuée dans le système veineux.
Même si le glaucome peut être dû à une augmentation de la production d'humeur aqueuse, dans la majorité des cas, il est provoqué par une baisse de l'évacuation de celle-ci.
Une pression intra-oculaire élevée compromet l'irrigation du nerf optique, ce qui provoque l'atrophie et la destruction progressive des fibres nerveuses et conduit à la cécité.
Le glaucome à angle ouvert, ou glaucome chronique simple, est la forme la plus courante et une des principales causes de cécité au niveau de la population mondiale. Il est dû au rétrécissement progressif des canaux du réseau trabéculaire. La myopie et le diabète sucré représentent des facteurs de risque.
Le glaucome à angle fermé, ou glaucome aigu, apparaît chez les patients qui présentent dès la naissance une étroitesse de l'angle irido-cornéen. L'iris peut alors glisser vers l'avant et entrer en contact avec la cornée, provoquant ainsi une occlusion brutale de l'angle par lequel l'évacuation de l'humeur aqueuse s'effectue, ce qui a pour effet de déclencher une crise aiguë de glaucome.
Le glaucome congénital est dû à une malformation du bulbe de l'œil pendant la grossesse. En règle générale, il évolue vers une cécité irréversible.
Le glaucome secondaire est une complication d'autres pathologies, comme une luxation du cristallin, une uvéite antérieure, un traumatisme oculaire, l'administration prolongée de corticoïdes, des gouttes ophtalmiques qui provoquent une dilatation de la pupille (mydriatiques) chez les personnes qui présentent un angle étroit, etc.
? Symptomatologie
Le glaucome chronique simple est caractérisé par une altération progressive du champ visuel. Il commence par toucher la zone de vision périphérique et la zone péri-maculaire. La vision centrale est atteinte dans les stades avancés. Son évolution est indolore.
Sans traitement, il évolue vers la cécité.
La crise aiguë de glaucome survient chez les patients présentant un angle irido-cornéen étroit. Une brusque augmentation de la pression intra-oculaire se produit. Elle provoque un œdème cornéen de la vision avec des halos de couleur, une douleur intense, une baisse de l'acuité visuelle, un blépharospasme (contraction excessive et involontaire des paupières due à un spasme du muscle orbiculaire de l'œil), un larmoiement, une rougeur oculaire et des symptômes plus généraux comme la bradycardie, des nausées, des vomissements et de l'hypotension. Si les pressions constatées sont très élevées, une ischémie et une atrophie de la rétine peuvent se produire.
Le glaucome congénital doit être suspecté chez les enfants souffrant de photophobie (augmentation de la sensibilité à la lumière), de larmoiement et de blépharospasme.
? Diagnostic
Il est fondamental d'établir un diagnostic précoce.
La pression intra-oculaire peut être évaluée au cours d'un examen ophtalmologique conventionnel, par tonométrie.
Les valeurs inférieures ou égales à 21 mm Hg sont considérées comme normales, même s'il existe des variations de la tolérance de l'œil à la pression en fonction des individus. Une pression intra-oculaire supérieure à 24 mm Hg est pathologique.
Il existe un rythme circadien de la pression oculaire, avec des valeurs maximales dans les premières heures du jour et des valeurs minimales aux environs de minuit.
La papille (qui unit le nerf optique à la rétine) peut être examinée lors de l'examen du fond d'œil.
Le champ visuel est la zone dans laquelle un individu peut voir un objet situé à la périphérie alors que l'œil est focalisé sur un point central. On l'étudie grâce à la campimétrie.
La gonioscopie permet d'évaluer l'étroitesse de l'angle irido-cornéen.
L'anatomie du nerf optique et la papille peuvent être étudiées à l'aide d'une tomographie axiale assistée par ordinateur du nerf optique.
? Traitement
* Dans le cas du glaucome chronique, on a recours à un traitement médical à base de médicaments qui bloquent les récepteurs bêta-adrénergiques (bêta-bloquants), inhibiteurs de l'anhydrase carbonique et agonistes alpha-2 adrénergiques, qui diminuent la production d'humeur aqueuse, ou analogues de la prostaglandine et de la pilocarpine, qui augmentent son évacuation.
* Dans les cas sévères, un traitement chirurgical avec ouverture d'une voie de drainage artificielle (trabéculoplastie ou trabéculectomie) est indiqué.
* En cas de crise aiguë, on utilise des diurétiques qui accélèrent l'élimination de l'humeur aqueuse, des corticoïdes locaux pour endiguer l'aspect inflammatoire et des myotiques (médicaments qui réduisent le diamètre pupillaire).
* L'angle étroit aigu peut être traité chirurgicalement au moyen d'une iridotomie.
GLOMÉRULONÉPHRITE
Ce nom regroupe plusieurs maladies d'étiologie immunitaire qui produisent une inflammation des glomérules.
La lésion glomérulaire peut être focale, si elle affecte moins de 80% des glomérules, ou diffuse, dans le cas contraire. De même, elle peut être segmentaire, si elle affecte une partie du glomérule, ou globale, si elle l'affecte dans sa totalité.
Généralement, ces maladies sont associées à un dépôt d'anticorps à l'intérieur du glomérule, qui joue le rôle de filtre.
La lésion peut être déclenchée par une réponse inflammatoire, une réaction contre des molécules de l'organisme qui possèdent une structure semblable à l'antigène qui leur a donné naissance, ou par la production d'auto-anticorps (dirigés contre des molécules de l'organisme).
? Symptomatologie
Les patients peuvent présenter un syndrome néphritique, un syndrome néphrotique ou une insuffisance rénale aiguë d'évolution rapide.
? Diagnostic
Généralement, une biopsie rénale est nécessaire pour établir un diagnostic certain.
? Traitement
* Le traitement varie en fonction de la cause sous-jacente.
* Les médicaments supprimant l'immunité (immunosuppresseurs) sont utiles dans certains cas.
* La plasmaphérèse, procédé permettant d'extraire le plasma du patient en éliminant les antigènes et les anticorps à l'origine de la maladie, peut également être efficace.
GOITRE SIMPLE
Augmentation du volume de la glande thyroïde avec maintien d'une fonction thyroïdienne normale.
Lorsque la production d'hormones thyroïdiennes est anormale, la glande est plus sensible à la thyréostimuline ou thyrotrophine (TSH). Elle augmente de volume et compense la situation.
Le goitre peut être endémique (présent dans une communauté donnée, au sein de laquelle il existe une carence en iode) ou sporadique.
La cause du goitre sporadique est inconnue dans la plupart des cas, bien qu'on l'ait associé à des médicaments comme le lithium.
? Symptomatologie
L'augmentation du volume de la glande thyroïde provoque une tuméfaction locale et une dysphagie (gêne ou douleur lors de la déglutition).
La congestion du visage qui se produit lorsque le patient lève les bras, en raison de la compression des vaisseaux du cou par la glande, est connue sous le nom de signe de Pemberton.
? Diagnostic
L'examen physique permet de palper la glande hypertrophiée.
L'échographie thyroïdienne permet d'apprécier l'anatomie de la glande et ses rapports avec les organes voisins.
La gammagraphie thyroïdienne utilise de l'iode radioactif, qui est capté par la glande et renseigne sur sa taille et sa situation, ainsi que sur la présence de nodules.
? Traitement
* Le traitement consiste à administrer de la lévothyroxine (hormone thyroïdienne), dans le but d'inhiber la libération de TSH.
* La chirurgie (thyroïdectomie subtotale) est indiquée en présence de symptômes de compression.
GONORRHÉE
Maladie sexuellement transmissible provoquée par la bactérie Neisseria gonorrhea, communément appelée gonocoque.
Chez les hommes, elle touche l'urètre (urétrite) et peut s'étendre à l'épididyme (épididymite) ou à la prostate (prostatite).
Chez les femmes, elle provoque une urétrite ou une cervicite (inflammation du col de l'utérus). À partir du col de l'utérus, elle peut atteindre l'endomètre et les trompes utérines, et évoluer en maladie inflammatoire pelvienne.
C'est la cause la plus fréquente d'arthrite (inflammation articulaire) chez les personnes jeunes.
Elle peut également être à l'origine d'infections de l'anus, du rectum et de l'oropharynx.
Lors de l'accouchement, l'infection provoque une conjonctivite chez le nouveau-né.
? Symptomatologie
La période d'incubation est de 2 à 5 jours après le premier contact sexuel avec une personne infectée.
Chez les hommes, l'urétrite se manifeste par une sécrétion blanchâtre ou purulente émise par l'urètre et par une dysurie (douleur ou brûlure lors de l'expulsion de l'urine). Les femmes présentent une dysurie et d'autres symptômes d'infection urinaire.
Le symptôme le plus fréquent de la maladie inflammatoire pelvienne est l'apparition de douleurs en bas de l'abdomen.
L'infection gonococcique disséminée provoque de la fièvre, une ténosynovite (inflammation simultanée d'un tendon et de sa gaine synoviale), de l'arthralgie (douleurs articulaires) et des lésions cutanées disséminées.
Généralement, l'arthrite gonococcique ne touche qu'une seule articulation, le plus souvent le genou, la cheville ou le poignet.
Environ 20% des femmes et 5 à 10% des hommes sont porteurs asymptomatiques de la maladie, ce qui perpétue sa transmission.
? Diagnostic
On effectue des prélèvements de sécrétions au niveau de l'urètre, de l'anus, du col de l'utérus, du pharynx, etc.
Le germe peut être observé directement dans la cellule ou être isolé à des fins d'étude de sa croissance à l'aide de moyens de culture spéciaux.
Il convient de déterminer l'infection associée par Treponema pallidum (syphilis) ou d'autres maladies sexuellement transmissibles, comme l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (HIV).
? Traitement
* Le traitement est basé sur la prise d'antibiotiques. Le plus souvent, la molécule administrée est la ceftriaxone.
* Il est indispensable de traiter simultanément l'infection par Chlamydia trachomatis, puisqu'en règle générale elle est associée au gonocoque mais se manifeste à l'issue d'une période d'incubation plus longue.
* Il est important d'informer le patient sur la nécessité de suivre le traitement complet jusqu'au bout, même si les symptômes disparaissent, de faire contrôler et traiter le partenaire sexuel et de s'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'à la guérison complète de la maladie.
GOUTTE GOUTTE ARTICULAIRE ARTHRITE GOUTTEUSE
Dépôt de cristaux d'acide urique sur les articulations. L'acide urique est le produit de la dégradation des purines, qui entrent dans la composition de l'ADN et de l'ARN.
La concentration d'acide urique dans le sang peut augmenter en raison d'un catabolisme des purines plus important (maladies myéloprolifératives, myélome, tumeurs traitées avec la chimiothérapie, hémolyse, etc.), d'anomalies héréditaires à l'origine d'une augmentation de sa synthèse ou d'une diminution de la clairance rénale (cas le plus fréquent).
? Symptomatologie
La maladie se manifeste par des crises récurrentes d'arthrite mono-articulaire, caractéristiques.
Les crises sont aiguës et provoquent des douleurs et une inflammation articulaire intense la nuit. Les symptômes disparaissent spontanément au bout de quelques jours.
Les articulations les plus touchées sont celles des membres inférieurs, essentiellement l'articulation métatarso-phalangienne (podagre).
En règle générale, les crises reviennent régulièrement. Sans traitement, la situation peut évoluer vers une goutte chronique ou tophacée (les tophus sont des granulomes qui se forment autour des dépôts de cristaux d'acide urique et dont la capacité de destruction de l'os est très élevée).
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par la confirmation de la présence de cristaux d'acide urique intra-leucocytaires lors de l'examen du liquide articulaire au cours d'une crise aiguë et, dans certains cas, également lorsque le patient ne présente aucun symptôme articulaire.
La radiographie permet d'observer une érosion osseuse intra-articulaire ou à distance.
? Traitement
* Les crises de goutte peuvent être traitées avec des agents anti-gouttes ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Plus le traitement commence de manière précoce, plus il est efficace.
* L'hyperuricémie peut être traitée à l'aide de médicaments qui ont pour effet de diminuer la synthèse de l'acide urique et d'augmenter la clairance rénale.
GRANULOMATOSE DE WEGENER
Vascularite touchant les artères de petit calibre, les capillaires et les veinules, caractérisée par la formation de granulomes (nodules inflammatoires constitués essentiellement par les cellules du système macrophage mononucléaire) dans les voies respiratoires.
Elle peut également toucher le rein (en provoquant une glomérulonéphrite), les yeux, la peau et le système nerveux.
? Symptomatologie
Les premières manifestations touchent fréquemment les voies respiratoires supérieures. Une sinusite chronique avec écoulement de matériel purulent, des saignements de nez (épistaxis), une ulcération de la muqueuse nasale, des otites moyennes, etc., peuvent notamment apparaître.
Lorsque les poumons sont atteints, on constate l'apparition de toux, d'hémoptysie (expectoration sanguinolente) et de difficultés respiratoires.
Si les reins sont touchés, cela peut conduire à une insuffisance rénale.
L'affection oculaire se manifeste sous la forme d'exophtalmie (protrusion du bulbe de l'œil), de conjonctivite, de sclérite, etc.
Des symptômes non spécifiques, comme de la fièvre, une perte de poids, des douleurs musculaires ou articulaires, peuvent également apparaître.
? Diagnostic
L'examen sanguin présente des anomalies non spécifiques, telles qu'une anémie, une augmentation de la vitesse de sédimentation des globules rouges (VSG) ou encore une leucocytose (augmentation du nombre de globules blancs).
La détection d'anticorps anticytoplasmes des polynucléaires neutrophiles (anticorps ANCA) est importante.
Le diagnostic définitif est établi par une biopsie.
? Traitement
* Le traitement à base cyclophosphamide (médicament immunosuppresseur), combiné aux corticoïdes, permet une amélioration clinique dans 90% des cas.
GLOMÉRULONÉPHRITE AIGUË POST-STREPTOCOCCIQUE
Affection rénale d'apparition aiguë faisant suite à une infection streptococcique. Elle provoque une protéinurie/hématurie, une hypertension artérielle et un certain degré d'insuffisance rénale.
? Symptomatologie
Elle apparaît surtout au cours de l'enfance, généralement après une infection streptococcique. Elle commence par des œdèmes, une hématurie macroscopique, une protéinurie et la diminution de la quantité d'urine. Généralement, une hypertension artérielle apparaît également. Dans certains cas, elle peut être associée à des céphalées, à des vomissements et à des convulsions.
? Diagnostic
Devant des antécédents d'infection des tonsilles, le tableau clinique est suffisant pour faire suspecter le diagnostic, qui est confirmé lorsque le streptocoque est retrouvé dans la culture du prélèvement de gorge. La biopsie rénale permet de poser un diagnostic certain.
? Traitement
* L'infection par streptocoque doit être traitée par antibiotiques. Il est possible d'avoir recours à des diurétiques, à un régime pauvre en sel, à l'absorption de liquides et au repos.