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ASBESTOSE
Lésion pulmonaire provoquée par l'inhalation de la poussière d'amiante, matériau utilisé essentiellement pour la fabrication des freins et comme isolant pour les tuyauteries et les chaudières.
Une fois inhalé, l'amiante se fixe sur le tissu pulmonaire et la plèvre, provoquant ainsi une réaction inflammatoire avec formation postérieure de tissus cicatriciels (fibrose).
? Symptomatologie
Les symptômes apparaissent après dix ans d'exposition prolongée.
Les plus communs sont la dyspnée (sensation de manque d'air), la toux et l'expectoration.
Les patients atteints d'asbestose présentent un risque majeur de cancer du poumon et de la plèvre.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base du tableau clinique et de l'historique de l'exposition.
Une fibrobronchoscopie, combinée à un lavage broncho-alvéolaire et à une biopsie, permet d'observer les fibres d'amiante.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement efficace connu.
* En raison des risques majeurs de cancer du poumon et de la plèvre, les patients doivent être suivis régulièrement.
ASTHME
Maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires.
Elle se caractérise par la limitation réversible du flux aérien et par des épisodes récurrents de spasmes bronchiques.
Il existe une réponse bronchique exagérée à de multiples stimuli (hyperactivité bronchique), qui précède et annonce la venue de l'asthme.
L'atopie (associée à une production d'anticorps de type IgE) est le plus important des facteurs prédisposants.
Les allergènes font partie des facteurs responsables de l'asthme (acariens, épithélium des animaux domestiques - chats et chiens -, pollens et champignons). L'exercice physique, les gaz irritants, les infections virales et la prise d'acide acétique salicylique ou d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent déclencher l'asthme.
Un mécanisme inflammatoire, médié par les immunoglobulines E, les cytokines, les leucotriènes et d'autres médiateurs de la réponse inflammatoire, associé à une altération du contrôle neural (sympathique et parasympathique) des voies respiratoires, ont été désignés comme responsables de la pathogénie de la maladie.
? Symptomatologie
Les symptômes les plus caractéristiques sont : une dyspnée (sensation de manque d'air), des sibilances (bruit caractéristique qui ressemble à un sifflement, produit par le passage de l'air par les voies respiratoires resserrées) et la toux.
La relation entre l'apparition des symptômes et l'exposition au facteur causal est importante.
? Diagnostic
Lors de l'examen clinique, les sibilances sont caractéristiques, même si elles ne sont pas spécifiques.
Le diagnostic est confirmé au moyen d'une spirométrie qui permet de détecter une obstruction du flux respiratoire, réversible grâce à l'administration d'un bronchodilatateur d'action rapide par les voies pulmonaires.
Il est possible d'effectuer un test de stimulation à la méthacholine, à l'histamine ou à l'exercice physique afin de détecter une hyperactivité bronchique.
? Traitement
* Le traitement chronique de ces patients est basé sur l'inhalation de bronchodilatateurs bêta-stimulants d'action prolongée et d'anti-inflammatoires (corticoïdes). L'utilisation de bêta-stimulants d'action rapide à la demande est conseillée. D'autres médicaments, comme le cromoglycate disodique, le nédocromil et les théophyllines peuvent également être utilisés.
* Les cas sévères peuvent nécessiter une hospitalisation.
* En cas d'aggravation, on peut avoir recours à des bêta-stimulants d'action courte, à des corticoïdes systémiques et inhalés, et à des théophyllines d'action courte.
ASPERGILLOSE BRONCHO-PULMONAIRE ALLERGIQUE
Trouble provoqué par une réaction allergique à des champignons, généralement à l'Aspergillus fumigatus (champignon résistant à la chaleur qui pousse dans les zones humides parmi des matières en décomposition mais également parmi des matières vivantes).
Une réaction immunologique secondaire se produit lors de la colonisation chronique des voies respiratoires par le champignon qui provoque des infiltrats éosinophiles et des bouchons muqueux dans le poumon encombré d'hyphes d'Aspergillus. On observe des lésions destructrices (bronchectasie, fibrose et rétraction pulmonaire) qui sont, elles aussi, médiées par une réaction immunologique.
? Symptomatologie
La maladie se présente comme un tableau d'asthme difficile à contrôler, avec une toux productive, des bouchons muqueux, une dyspnée (sensation de manque d'air), des sibilances et une expectoration sanguinolente (hémoptysie). On observe également de la fièvre et un mal-être général.
La radiographie du thorax fait apparaître des infiltrats transitoires et récurrents semblables à une pneumonie ou à une atélectasie.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base de la présence de certains critères cliniques et de laboratoire, parmi lesquels : asthme, augmentation du nombre d'éosinophiles dans le sang, présence d'anticorps anti-Aspergillus, tests cutanés d'hypersensibilité et historique des infiltrats pulmonaires transitoires sur la radiographie du thorax.
? Traitement
* La clé du traitement réside dans la prise de corticoïdes.
* Les bronchodilatateurs sont utiles pour contrôler les symptômes.
ATÉLECTASIE
Collapsus d'une région pulmonaire périphérique, segmentaire ou lobaire, ou de tout le poumon, provoqué par une obstruction des voies respiratoires.
L'atélectasie n'est pas une maladie à proprement parler, si ce n'est qu'elle apparaît comme la conséquence d'une pathologie pulmonaire ou bronchique sous-jacente, telle qu'une obstruction bronchique intra-luminale due à un corps étranger, la tuberculose, des bouchons muqueux, une pneumonie ou un cancer du poumon, ou une obstruction bronchique extra-luminale due à un pneumothorax, un épanchement pleural, un syndrome respiratoire aigu sévère, etc.
Après une obstruction bronchique, la circulation sanguine absorbe le gaz alvéolaire périphérique et la rétraction pulmonaire qui suit provoque la disparition du contenu aérique alvéolaire au bout de quelques heures.
? Symptomatologie
La symptomatologie dépend de la vitesse à laquelle la maladie s'installe, de son étendue ainsi que de l'étiologie de l'atélectasie. Une occlusion bronchique rapide avec un collapsus massif provoque une douleur du côté touché, une dyspnée (sensation de manque d'air) et de la tachycardie. Une affection pulmonaire concomitante peut survenir, auquel cas de la fièvre apparaît.
Les atélectasies d'apparition lente peuvent être complètement asymptomatiques ou ne provoquer que quelques symptômes légers.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi au moyen d'une anamnèse et d'un examen clinique, et essentiellement en fonction des signes radiologiques. Parmi les signes radiologiques, on observe une densité parenchymateuse homogène (segmentaire, lobaire ou pulmonaire), une diminution du volume de l'hémithorax touché et le déplacement des organes voisins (cœur, médiastin, diaphragme, etc.) du côté atteint.
Il est important de rechercher la cause d'une atélectasie, c'est la raison pour laquelle il est nécessaire de compléter le diagnostic au moyen d'une tomographie axiale assistée par ordinateur du thorax, d'une fibrobronchoscopie, d'une culture de crachat, etc.
? Traitement
* Le traitement dépend de l'étiologie de l'atélectasie et, par conséquent, le plus important est de connaître l'origine de la maladie.
* Dans de nombreux cas, une fibrobronchoscopie est nécessaire pour établir le diagnostic causal (corps étranger, tumeur pulmonaire, etc.) et, parfois, elle peut même être curative (corps étranger, bouchons muqueux, etc.). Dans certains cas (bronchectasie, rétention de sécrétions), un drainage postural et une physiothérapie sont recommandés.
* Dans les cas sévères, il faut effectuer une fibrobronchoscopie, qui permet d'éliminer directement les bouchons muqueux ou les sécrétions épaisses. En présence d'une suspicion d'aspiration d'un corps étranger, la fibrobronchoscopie doit être effectuée le plus tôt possible.
ATHÉROSCLÉROSE
Processus de vieillissement des artères caractérisé par le durcissement et l'épaississement de leur paroi.
L'athérosclérose est un type d'artériosclérose dû à des dépôts d'athérome sur la paroi artérielle.
Il s'agit d'un processus chronique inflammatoire qui touche presque toutes les artères de l'organisme.
Elle débute dans l'enfance et se poursuit pendant toute la vie.
Elle se caractérise par un dysfonctionnement de l'endothélium qui facilite l'infiltration de la paroi artérielle par le cholestérol, suivi par les cellules macrophages qui phagocytent le cholestérol. Il se produit alors un phénomène inflammatoire avec prolifération des fibres lisses et dépôt de calcium, le centre du dépôt étant constitué des restes des macrophages détruits et des cristaux de cholestérol, ce qui aboutit à la formation de la plaque athérosclérotique, ou plaque d'athérome.
La croissance de la plaque entraîne un rétrécissement progressif de la lumière artérielle, provoquant à son tour une diminution de l'apport en oxygène et en nutriments aux tissus irrigués. De plus, la rupture de la plaque induit le phénomène de thrombose, cause ultime de l'épisode clinique vasculaire.
? Symptomatologie
Les manifestations cliniques sont observées à l'âge adulte et dépendent de la zone vasculaire affectée.
L'athérosclérose des vaisseaux coronaires est la principale cause de cardiopathie ischémique et d'infarctus aigu du myocarde.
Lorsque l'athérosclérose touche les carotides ou les artères du cerveau, elle peut provoquer un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
La claudication intermittente est la manifestation de l'athérosclérose dans les vaisseaux des membres inférieurs. Elle s'accompagne de douleurs au niveau des extrémités inférieures, qui surviennent après quelques minutes de marche, obligeant à alterner avec des périodes de repos.
? Diagnostic
Le diagnostic dépend du territoire vasculaire affecté.
Généralement, le diagnostic définitif est établi grâce à une artériographie, qui consiste à introduire un cathéter jusqu'à la région vasculaire à explorer (artères coronaires, système nerveux central, membres inférieurs, etc.) et à libérer un produit de contraste qui permet d'observer la présence de plaques athérosclérotiques.
? Traitement
* Le traitement repose sur la prévention de ce que l'on appelle les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires.
* Certains facteurs, comme l'hérédité, le sexe et l'âge, ne sont pas modifiables, contrairement à d'autres. C'est sur ces derniers qu'il convient d'agir avec détermination.
* Une prédisposition génétique aux affections cardiovasculaires, ainsi qu'une fréquence plus élevée, ont été observées chez les personnes de plus de 65 ans et les patients de sexe masculin.
* Les facteurs les plus importants, sur lesquels doit reposer la prévention, sont la détection et le contrôle du tabagisme, l'hypertension artérielle, la dyslipidémie (cholestérol total supérieur à 2 g/l, cholestérol LDL supérieur à 1,60 g/l et cholestérol HDL inférieur à 0,35 g/l) et le diabète sucré.
* Il est également important d'agir sur d'autres facteurs comme l'obésité, la sédentarité, le stress, l'hypercoagulabilité et la consommation de cocaïne.
* Chez la femme, les œstrogènes, ainsi que l'exercice physique et la consommation modérée d'alcool semblent avoir un certain effet protecteur.
BOTULISME
Maladie provoquée par une neurotoxine produite par le bacille Clostridium botulinum.
Il s'agit d'une intoxication alimentaire due à l'ingestion de la toxine préformée dans des aliments traités de manière incorrecte et, plus rarement, à la production de la toxine au niveau d'une plaie.
La toxine bloque la libération d'acétylcholine au niveau de la jonction neuromusculaire et du système nerveux autonome, empêchant ainsi la contraction musculaire et altérant le fonctionnement du système nerveux autonome.
? Symptomatologie
Les symptômes apparaissent après une incubation d'un ou deux jours après l'ingestion de l'aliment contaminé ou après une ou deux semaines dans le cas de la contamination d'une plaie.
Les manifestations musculaires sont descendantes et bilatérales symétriques.
Elles commencent au niveau de la tête, puis descendent dans le cou, s'étendent aux membres supérieurs, au tronc et aux membres inférieurs.
Les symptômes et les signes les plus courants sont : faiblesse musculaire générale, diplopie (vision double) et vision trouble à cause d'une atteinte des muscles oculaires, photophobie (augmentation de la sensibilité à la lumière), mydriase, pupilles fixes. Au niveau digestif : dysphagie (douleur lors de la déglutition) et sécheresse de la bouche, de la langue et du pharynx, constipation, nausées et vomissements.
? Diagnostic
En cas d'intoxication alimentaire, il faut démontrer la présence de toxines dans le sérum, les fèces ou le vomi du patient et dans l'aliment contaminé. S'il s'agit de botulisme contracté par une plaie, il faut alors prélever un échantillon du sérum et de la plaie.
? Traitement
* Dans le cas de l'intoxication alimentaire, la toxine peut être neutralisée à l'aide d'antitoxine équine trivalente, sous réserve d'administration précoce.
* Des mesures de soutien sont essentielles.
* L'assistance respiratoire (ventilation assistée) a permis de réduire le taux de mortalité.
* Dans le cas du botulisme inoculé par plaie, il faut drainer la plaie et administrer de la pénicilline.
* Pour le botulisme du nouveau-né, il est préférable d'éviter les antibiotiques et l'antitoxine car, généralement, l'évolution est plutôt favorable.
* La convalescence est progressive et lente, et peut varier de plusieurs semaines à plusieurs mois.
BOUCHON DE CÉRUMEN
Accumulation du cérumen produit par les glandes sébacées du méat acoustique externe.
Il survient généralement chez les personnes ayant un méat acoustique externe étroit ou chez les utilisateurs de cotons-tiges.
? Symptomatologie
L'obstruction complète du méat acoustique externe provoque une hypoacousie (baisse de l'acuité auditive) et une autophonie (sensation d'entendre sa propre voie résonner dans sa tête).
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par une otoscopie.
? Traitement
* On extrait le bouchon lorsqu'on l'aperçoit en effectuant une otoscopie ou en injectant de l'eau tiède dans l'oreille.
BRONCHECTASIE
Dilatation anormale et irréversible des bronches proximales de moyen calibre (plus de 2 mm de diamètre) consécutive à la destruction des composants élastiques et musculaires de la paroi bronchique.
Elle est associée à une déficience de clairance mucociliaire ainsi qu'à une colonisation et à une infection bactériennes.
Les bronchectasies sont souvent provoquées par les infections de l'enfance.
La tuberculose est également une des causes fréquentes de la maladie.
Les autres causes possibles sont des obstructions (tumeur bénigne, corps étranger), des problèmes congénitaux, des produits toxiques, une aspergillose, une fibrose kystique, un déficit en alpha-1-antitrypsine, etc.
? Symptomatologie
Les symptômes caractéristiques sont une toux productive chronique et une bronchorrhée purulente.
Plus de la moitié des patients connaissent des épisodes d'hémoptysie (expectoration sanguinolente).
Les complications les plus fréquentes sont l'hémoptysie massive, la pneumonie récurrente (dans le parenchyme situé aux alentours des bronches touchées), l'empyème et l'abcès du poumon.
? Diagnostic
La radiographie du thorax peut faire ressortir des images caractéristiques mais il arrive qu'elle soit parfaitement normale.
Le diagnostic est confirmé au moyen d'une tomographie axiale assistée par ordinateur, haute résolution.
? Traitement
* Le traitement est basé sur l'élimination de l'obstruction bronchique, l'amélioration de l'évacuation des sécrétions (physiothérapie et drainage postural) et sur le traitement des affections respiratoires.
* En fonction de l'étiologie et de la gravité du tableau clinique, des corticoïdes, des bronchodilatateurs et une oxygénothérapie peuvent être nécessaires.
BRÛLURE
Les brûlures sont des lésions produites par l'action d'une source de chaleur sur l'organisme. Il peut s'agir du feu, de produits chimiques, de substances très chaudes, de l'électricité, etc.
Les brûlures sont classées, selon leur profondeur, en brûlures du premier degré, du deuxième degré et du troisième degré. Cette classification est directement proportionnelle à l'intensité de la chaleur et à la durée du contact.
? Symptomatologie
Les brûlures apparaissent sur la peau immédiatement après l'exposition à la chaleur.
Les brûlures du 1er degré se limitent à un rougissement externe de la peau, car seule la couche la plus superficielle de la peau est atteinte.
Les brûlures du 2e degré font apparaître des vésicules et des cloques sur un fond très rouge, car le derme est atteint.
Les brûlures du 3e degré se caractérisent par une nécrose et une dévitalisation totale des couches de la peau.
Les brûlures sont douloureuses et les plus étendues, en raison de la destruction de la peau, provoquent la perte des liquides organiques, très riches en protéines.
? Diagnostic
L'antécédent d'exposition à la chaleur et l'observation des lésions permettent d'établir facilement le diagnostic.
Le degré de la brûlure est déterminé en fonction de l'aspect des lésions : rougeur (1er degré), cloques (2e degré) ou nécrose (3e degré).
L'étendue de la brûlure est évaluée selon la règle des 9 (la tête et le cou représentent 9% de la surface corporelle, chacun des membres supérieurs 9%, chacun des membres inférieurs 18%, chacune des faces antérieure et postérieure du thorax et de l'abdomen 18%, et la région génitale 1%). Si les brûlures s'étendent sur plus de 50% de la surface corporelle, le pronostic est gravissime. Les brûlures affectant 30 à 50% de la surface corporelle sont considérées comme très graves. Elles sont considérées comme graves si elles atteignent entre 15 et 30% de la surface corporelle.
? Traitement
* En cas de brûlures légères, il est nécessaire d'appliquer des compresses d'eau froide sur la peau affectée.
* En cas de brûlures au 2e degré, il faut laver la lésion, appliquer un antiseptique topique et recouvrir la zone avec une crème ou un onguent spécifique, puis avec un bandage. Les cloques ne doivent pas être percées d'emblée.
* En cas de brûlures au 3e degré, il convient de procéder comme ci-dessus. Selon l'étendue, il sera parfois nécessaire d'hospitaliser la victime.
BRONCHIOLITE
Maladie obstructive des bronchioles respiratoires.
La bronchiolite oblitérante provoque une inflammation des bronchioles à l'origine d'une obstruction lente et progressive de celles-ci.
Dans la bronchiolite oblitérante constrictive, le tissu pulmonaire est remplacé par du tissu fibreux, alors que la bronchiolite oblitérante de type prolifératif est caractérisée par la présence de sécrétions organisées dans la lumière des bronchioles.
Les bronchiolites peuvent avoir plusieurs causes, telles qu'une exposition aiguë au tabac ou à des gaz toxiques, des infections virales (plus fréquentes chez les moins de trois ans), de la polyarthrite rhumatoïde, une suite de greffes pulmonaires ou cardiopulmonaires, une origine idiopathique, etc.
? Symptomatologie
La symptomatologie est non spécifique. On constate fréquemment une toux et une dyspnée (sensation de manque d'air).
? Diagnostic
Même si le diagnostic de certitude est anatomopathologique, il peut généralement être établi par une anamnèse, complétée par un examen clinique, une l'imagerie du thorax (radiographie et tomographie axiale assistée par ordinateur) et des tests de la fonction pulmonaire.
? Traitement
* Il s'agit avant tout du traitement de la cause.
* En fonction de l'étiologie et de la gravité du tableau clinique, des corticoïdes, des bronchodilatateurs et une oxygénothérapie peuvent être nécessaires.
BULLE
Élévation de la peau de forme arrondie ou ovale et de taille supérieure à un centimètre. À travers l'épiderme, on peut apprécier le contenu liquide qu'elle renferme et qui est dû à l'œdème ou à l'accumulation de liquide entre les différentes couches de la peau. Appelée également phlyctène.
BURSITE RÉTRO-OLÉCRÂNIENNE. COUDE DE L'ÉTUDIANT
Processus inflammatoire d'une bourse synoviale. Les bourses synoviales sont situées entre l'os et les autres structures mobiles tels que les muscles, la peau et les tendons. Leur rôle consiste à faciliter les mouvements de ces éléments. La bursite la plus fréquente est la rétro-olécrânienne.
Elle peut également être sous-acromiale, pertrochantérienne, glutéale, achilléenne, etc.
? Symptomatologie
Les principaux symptômes sont l'apparition de douleurs et une raideur du coude qui s'intensifient avec le mouvement.
La palpation fait apparaître un gonflement à l'arrière de l'olécrâne.
En cas d'infection concomitante, des signes inflammatoires (tumeur, chaleur, rougeur et douleurs) surviennent.
? Diagnostic
En règle générale, l'examen clinique du coude suffit pour établir le diagnostic.
? Traitement
* Le traitement est basé sur la prise d'anti-inflammatoires et le repos de l'articulation.
CANCER
Multiplication non contrôlée d'une population hétérogène de cellules anormales.
Le cancer se déclenche lorsqu'une cellule échappe au contrôle du cycle cellulaire et commence à proliférer de manière désordonnée. Il existe des gènes régulateurs du cycle cellulaire, appelés oncogènes, qui, à cause d'une altération de leur code génétique, sont capables de déclencher la transformation maligne d'une cellule.
L'étiologie et la pathogénie des tumeurs restent obscures. Cependant, les observations cliniques, épidémiologiques et expérimentales permettent de confirmer que l'origine de nombreux cancers provient essentiellement de l'exposition à des facteurs environnementaux déterminés, en rapport avec le mode de vie et le travail ou liés à une contamination.
Un des exemples les plus incontestables est la relation établie entre le cancer des poumons et le tabagisme.
Dans le monde occidental, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, des poumons, du côlon, du rectum et des voies urinaires chez les hommes et le cancer du sein, des poumons, du côlon, du rectum et de l'utérus chez les femmes.
À la différence des cellules normales, les cellules cancérogènes ou néoplasiques présentent une croissance exagérée, une inhibition du mécanisme qui limite la division cellulaire, une altération des gangliosides (type de phospholipide) de la membrane, une désagrégation du cytosquelette, une altération de la relation noyau-cytoplasme, des mutations génétiques, la capacité de produire des vaisseaux sanguins (angiogenèse), d'envahir les structures voisines et de se disséminer dans des parties du corps différentes de celles où la tumeur trouve son origine, provoquant ainsi le développement d'un cancer de type secondaire (métastases).
En fonction de la souche de la cellule d'origine, différents types de cancer surviennent. On peut notamment citer les types suivants : carcinomes - qui commencent dans les épithéliums et les glandes (adénocarcinome) -, sarcomes - lorsque les cellules proviennent des tissus conjonctifs -, lymphomes (lymphocytes et nœuds lymphatiques), leucémies (moelle osseuse), mélanomes (mélanocyte), gliomes (système nerveux central), etc.
En règle générale, les cancers apparaissent sous la forme d'une masse localisée qui altère la structure normale de l'organe.
Les symptômes peuvent se manifester par infiltration de l'organe touché et des structures voisines ou par des métastases.
De plus, des symptômes qui affectent l'état général de l'organisme peuvent survenir, comme une perte de poids, une perte de l'appétit, un état de faiblesse, etc.
Généralement, les métastases se produisent par voie sanguine (cancer du foie, des poumons, des reins ou de la prostate) ou par voie lymphatique (cancer de la thyroïde, du col de l'utérus ou du sein).
Certaines tumeurs sont en mesure de produire des symptômes à distance en rapport avec la production de substances, d'hormones, et remplacent les syndromes paranéoplasiques.
La plupart du temps, la confirmation du diagnostic nécessite l'examen anatomopathologique d'un fragment de tissu (biopsie). Dans certains cas (cancer de la vessie ou de l'utérus), il peut être confirmé par une analyse des cellules desquamées (cytologie).
Le traitement à suivre, la réponse à donner au cancer ainsi que le pronostic à long terme dépendent du type de tumeur, de l'organe touché, du degré d'invasivité, des métastases et de la sensibilité au traitement de la souche de la cellule. Le fait de détecter la maladie à temps est essentiel.
À l'heure actuelle, l'arsenal thérapeutique de lutte contre le cancer comprend la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, la thérapie hormonale et l'immunothérapie. Selon les cas, ces méthodes peuvent être utilisées seules ou combinées entre elles.
CANCER DE L'ENDOMÈTRE
En règle générale, il s'agit d'adénocarcinomes. C'est le plus courant des cancers de l'utérus.
Une relation est établie avec la nulliparité (absence de grossesse), des altérations du cycle menstruel (apparition précoce des règles, ménopause tardive, syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK, etc.), l'obésité, l'augmentation des œstrogènes et un traitement à base de tamoxifène (anti-œstrogène prescrit en cas de cancer du sein).
L'incidence des contraceptifs oraux et du tabagisme est relativement faible.
La tumeur se dissémine par voie lymphatique et hématogène (par la circulation sanguine), ainsi que par l'invasion des organes voisins.
? Symptomatologie
Il survient le plus souvent chez les patientes âgées de 50 à 70 ans.
En règle générale, les symptômes apparaissent tardivement. Le plus fréquent est la métrorragie post-ménopausique.
Lorsque les organes voisins sont touchés, on observe également des symptômes digestifs ou urinaires.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen de l'analyse anatomopathologique d'une biopsie endométriale obtenue par hystéroscopie (examen de la cavité utérine à l'aide d'un appareil optique appelé hystéroscope).
L'extension de la maladie est évaluée à l'aide de l'étude des images obtenues, d'une échographie transvaginale et de la résonance magnétique nucléaire (RMN), même si l'évaluation définitive du degré d'extension se fait au moyen de l'examen anatomopathologique de la pièce chirurgicale.
? Traitement
* Dans les cas de détection précoce de la maladie, lorsque la tumeur est localisée au niveau de la cavité utérine, le traitement est basé sur la chirurgie. On procède alors à une hystérectomie totale (ablation de l'utérus), associée à l'ablation des ovaires (annexectomie) et des nœuds lymphatiques pelviens, avec ou sans radiothérapie en complément. À l'heure actuelle, cette intervention est réalisée par voie vaginale associée à une laparoscopie (exploration de la cavité abdominale à l'aide d'un appareil à fibre optique).
* Dans les cas avancés, le recours à la chirurgie n'est pas recommandé.
* Un traitement à base de radiothérapie, de thérapie hormonale avec acétate de médroxyprogestérone et chimiothérapie est alors préconisé.
CANCER DE L'OeSOPHAGE
Presque 90% des tumeurs malignes de l'œsophage sont des carcinomes épidermoïdes.
Le cancer de l'œsophage touche plus fréquemment les hommes de plus de 60 ans, dont le niveau socio-économique est faible. Différents facteurs de risque comme le tabagisme, l'alcoolisme, des maladies thyroïdiennes, la consommation d'opiacés, d'aliments très chauds et de substances caustiques ont été associés avec une forte probabilité de développer un carcinome épidermoïde.
L'adénocarcinome de l'œsophage survient seulement dans 10% des cas. Cependant, sa fréquence a augmenté ces dernières années.
En règle générale, il se développe à partir de l'endobrachyœsophage (EBO), ou œsophage de Barrett, et est associé à la consommation de tabac et d'alcool.
? Symptomatologie
Généralement, le carcinome épidermoïde est localisé au niveau du tiers moyen de l'œsophage.
La plupart du temps, le patient souffre d'une dysphagie (difficulté à avaler) progressive et d'une perte de poids.
Il peut en plus présenter une odynophagie (douleur lors de la déglutition), des douleurs thoraciques, des vomissements, un hoquet et un enrouement.
L'adénocarcinome se présente généralement comme une ulcération. La dysphagie est alors moins fréquemment observée.
? Diagnostic
Un examen endoscopique de l'œsophage et de l'estomac avec brossage des lésions et biopsie est indispensable.
La tomographie axiale assistée par ordinateur est utile pour évaluer l'extension locale et les métastases, même si la meilleure méthode pour l'évaluation de l'extension locale de la maladie reste l'ultrasonographie endoscopique (USE).
? Traitement
* En règle générale, la survie à cinq ans des patients susceptibles de bénéficier d'un traitement définitif varie de 5% à 30%.
* Dans la mesure du possible, en cas de carcinome épidermoïde, il est préférable de procéder à la résection de l'œsophage (œsophagectomie). La continuité du tube digestif est rétablie par la remontée de l'estomac et l'anastomose avec la partie supérieure de l'œsophage (œsophago-gastrostomie).
* Dans le cas de l'adénocarcinome, on effectue une œsophago-gastrectomie.
* Si la résection n'est pas possible, on peut alors avoir recours à des procédés chirurgicaux ou endoscopiques palliatifs ou à la radiothérapie.
CANCER DE LA THYROÏDE
La plupart des tumeurs primitives de la thyroïde dérivent de cellules épithéliales (carcinomes). Le lymphome thyroïdien est moins fréquent.
Le plus fréquent est le carcinome papillaire de la thyroïde. Il apparaît habituellement chez des femmes de 30 à 50 ans, mais on l'observe également chez des sujets jeunes et des enfants. Il peut envahir les parties molles du cou et se disséminer vers les ganglions lymphatiques régionaux.
Le carcinome folliculaire touche les personnes âgées. Il est généralement encapsulé (recouvert d'une capsule de tissu cicatriciel) et peut donner des métastases pulmonaires, osseuses et cérébrales par voie sanguine.
Le carcinome anaplasique touche les personnes de plus de 60 ans. C'est une tumeur à croissance rapide qui peut donner des métastases par voie sanguine et envahir les tissus voisins.
Le carcinome médullaire a pour origine les cellules parafolliculaires (cellules C), productrices de calcitonine. Il se dissémine par voie sanguine et lymphatique.
? Symptomatologie
Il se présente en général comme un nodule thyroïdien, bien que 20% seulement de ces nodules soient de nature maligne.
Le patient peut présenter des symptômes non spécifiques, comme une douleur à la déglutition, une adénopathie, etc.
Le carcinome médullaire peut être sporadique ou familial.
Lorsqu'il est sporadique, il touche des patients dont l'âge est compris entre 40 et 60 ans et il est généralement unilatéral.
Lorsqu'il est familial, il touche des sujets jeunes dont l'âge est compris entre 15 et 20 ans et il s'associe à d'autres tumeurs du système endocrinien.
? Diagnostic
À l'examen physique, la présence d'un nodule thyroïdien d'un diamètre supérieur à 4 cm, de croissance rapide, fixe par rapport aux structures voisines, ou l'observation d'adénopathies (augmentation du volume des ganglions lymphatiques) suggèrent l'existence d'un processus malin.
La ponction-aspiration à l'aiguille fine du nodule permet d'extraire des cellules en vue d'un examen anatomopathologique.
La gammagraphie thyroïdienne à l'iode radioactif démontre la présence de nodules froids, ou hypofonctionnels, qui suggèrent un carcinome.
À l'échographie, les nodules cancéreux ont généralement un aspect solide.
? Traitement
* Le traitement initial est chirurgical. On pratique généralement une exérèse totale de la glande (thyroïdectomie totale). Dans certains cas, il est possible de réaliser une exérèse partielle.
* Ultérieurement, on administre de l'iode radioactif (I-131), pour éliminer les éventuels restes thyroïdiens, et un traitement par hormone thyroïdienne (lévothyroxine) est prescrit à vie.
CANCER DE LA VULVE
En règle générale, il se présente sous la forme d'un carcinome épidermoïde.
Le plus souvent, il est localisé au niveau des grandes lèvres. Il se dissémine par voie lymphatique.
Les facteurs de risque associés à ce cancer sont le papillomavirus humain (HPV) et la dystrophie vulvaire.
? Symptomatologie
Il apparaît chez les femmes âgées de 65 à 75 ans.
Le symptôme le plus fréquent est le prurit vulvaire.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen d'une biopsie et de l'examen anatomopathologique de la lésion.
? Traitement
* Le traitement est basé sur la chirurgie (vulvectomie radicale), associée à une radiothérapie.
* L'association de la radiothérapie et de la chimiothérapie est réservée aux stades avancés inopérables, comme traitement palliatif.
CANCER DE L'OVAIRE
Les tumeurs de l'ovaire peuvent être générées à partir des cellules de l'épithélium superficiel, des cellules germinales, des cellules du stroma ovarien, ou des cordons sexuels (structures embryonnaires) et des stromas (mixtes).
90% des tumeurs malignes de l'ovaire sont d'origine épithéliale. Une relation a été établie avec des microtraumatismes de la capsule ovarienne au cours de l'ovulation, la nulliparité (absence de grossesse) et des facteurs génétiques.
À l'inverse, la prise de contraceptifs oraux, la multiparité, l'hystérectomie et la ligature des trompes utérines semblent être des facteurs de protection.
Les tumeurs des cellules germinales sont plus fréquentes au cours de l'enfance et de l'adolescence.
En règle générale, les tumeurs des cordons sexuels et du stroma produisent des hormones stéroïdes (androgènes ou œstrogènes).
La carcinomatose péritonéale est la forme de dissémination la plus importante. Les cellules tumorales viables viennent s'implanter dans le péritoine, au niveau de la membrane séreuse des organes pelviens et intra-abdominaux et sur la face abdominale du diaphragme. Elles peuvent générer des métastases par voie lymphatique et, plus rarement, par voie sanguine.
? Symptomatologie
Les symptômes les plus fréquents sont une distension et des douleurs abdominales.
Des ascites (présence de liquide dans la cavité abdominale), un état de faiblesse, une perte de poids, etc., peuvent également apparaître.
? Diagnostic
L'échographie transvaginale avec doppler permet de détecter la tumeur, de déterminer ses caractéristiques anatomiques et de démontrer la présence de vaisseaux sanguins intratumoraux (néoformation de vaisseaux).
Les cancers épithéliaux provoquent une augmentation des marqueurs tumoraux suivants dans le sang : CA 125, si l'origine est séreuse, et CA 19-9, si l'origine est muqueuse.
Le diagnostic de certitude est établi grâce à l'analyse anatomopathologique de la pièce chirurgicale, qui peut être effectuée au cours même de l'acte chirurgical.
? Traitement
* Le traitement est chirurgical.
* On procède à une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale (ablation de l'utérus, des trompes et des ovaires), aspiration du liquide péritonéal à des fins de biopsie, ablation de l'omentum (omentectomie) et des nœuds lymphatiques régionaux.
* Dans les stades avancés, la chirurgie s'accompagne presque toujours d'une chimiothérapie.
CANCER DU COL DE L'UTÉRUS
Dans la majeure partie des cas, il s'agit d'un carcinome de type épidermoïde.
Différents facteurs de risque sont identifiés, comme des relations sexuelles précoces, la promiscuité sexuelle, une maternité précoce, des infections par des virus comme le papillomavirus humain (HPV) ou l'herpès simplex de type II, les situations de baisse de l'immunité, le tabagisme et la présence d'une dysplasie du col de l'utérus de haut grade (SIL/Squamous Intraepithelial Lesions, lésions pavimenteuses intra-épithéliales de haut grade).
Il se dissémine par extension locale, par voie lymphatique et, plus rarement, par voie hématogène (par la circulation sanguine).
? Symptomatologie
Il touche plus fréquemment les femmes entre 40 et 55 ans.
L'hémorragie postcoïtale (saignement survenant après un rapport sexuel) est un des principaux symptômes.
Une métrorragie abondante (saignement utérin survenant en dehors des menstruations) est susceptible de se produire dans les cas avancés.
? Diagnostic
Le diagnostic peut être effectué au moyen d'un frottis vaginal (ou PAP test), consistant à prélever des cellules du col de l'utérus à l'aide d'une spatule et d'une curette endo-cervicale (ou brosse), afin de les analyser, et ainsi de détecter la présence de cellules dysplasiques.
Cet examen doit être effectué régulièrement chez toutes les femmes ayant une activité sexuelle et a pour objectif de diagnostiquer une dysplasie cervicale (équivalente à un état pré-cancéreux) avant qu'elle ne se transforme en cancer invasif.
La colposcopie (examen du col avec un microscope) permet de grossir 10 à 15 fois la taille du col de l'utérus et d'effectuer des prélèvements dans les zones suspectes. Pour procéder à un test de Schiller, on applique une solution iodée (soluté de Lugol) sur le col de l'utérus au cours de la colposcopie. Les régions qui n'absorbent pas la solution iodée doivent être considérées comme suspectes.
Le curetage endocervical (ou curetage de l'endocervix) est utilisé en cas de doute.
L'examen anatomopathologique de la lésion confirme le diagnostic.
? Traitement
* Si le diagnostic est effectué en phase pré-invasive, la conisation cervicale (ablation du col utérin, qui doit son nom au fait que la partie prélevée se présente sous la forme d'un cône) peut être suffisante, à condition que les marges de la résection soient correctes (de 3 à 5 mm).
* L'hystérectomie totale (ablation de l'utérus et de la collerette vaginale), associée à l'ablation des nœuds lymphatiques pelviens (hystérectomie totale élargie de Wertheim-Meigs), est utilisée dans les cas les plus avancés.
* Si la tumeur a envahi les ligaments utéro-sacraux et cardinaux, ou si sa taille est supérieure à 4 cm, la radiothérapie et la chimiothérapie sont alors conseillées.
* Dans les cas sévères, et en cas de dissémination de la maladie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont préconisées.
CANCER DU LARYNX
La plus fréquente des tumeurs de la tête et du cou.
En règle générale, il s'agit d'un carcinome épidermoïde. Il existe des formes végétantes, ulcérées et infiltrantes.
Il est plus fréquent chez les hommes et est en relation directe avec le tabagisme et la consommation d'alcool.
? Symptomatologie
La plupart du temps, il est localisé sur les plis vocaux, ce qui provoque une dysphonie persistante (supérieure à deux ou trois semaines).
Il peut également provoquer une sensation de fourmillement dans le pharynx ou une dyspnée (sensation de manque d'air).
? Diagnostic
En cas de doute clinique, on effectue une laryngoscopie avec biopsie.
? Traitement
* Si le diagnostic est effectué à un stade précoce de la maladie, le traitement est alors basé sur la chirurgie ou la radiothérapie. Lorsque les plis vocaux sont atteints, il est préférable d'opter pour la radiothérapie qui, en règle générale, permet de préserver le ton normal de la voix.
* Si la maladie a atteint un stade plus avancé, il est nécessaire de procéder à l'ablation totale ou partielle du larynx (laryngectomie totale ou partielle) et à des séances de radiothérapie.
CANCER DU PANCRÉAS
Le type le plus fréquent est l'adénocarcinome canalaire.
La plupart du temps, il est situé au niveau de la tête du pancréas.
Il s'étend localement aux structures voisines et développe des métastases dans les nœuds lymphatiques, le foie, le péritoine et les poumons.
? Symptomatologie
Il se manifeste par des douleurs épigastriques sourdes et constantes, associées à une perte de poids.
Les patients atteints d'un cancer de la tête du pancréas peuvent également présenter un ictère.
? Diagnostic
La tomographie axiale assistée par ordinateur et la résonance magnétique nucléaire permettent de visualiser la masse tumorale et d'évaluer son étendue.
La cholangiographie rétrograde par voie endoscopique permet d'examiner les caractéristiques des cellules du suc pancréatique.
? Traitement
* La résection chirurgicale n'est possible que dans 20% des cas.
* En règle générale, on a recours à un traitement palliatif au moyen de dérivations chirurgicales, d'infiltrations des nerfs locaux afin de calmer la douleur, de radiothérapie et de chimiothérapie.
CANCER DU POUMON
La première cause de mort par cancer.
Quatre types fondamentaux sont identifiés : le carcinome à petites cellules, l'adénocarcinome, le carcinome squameux et le carcinome à grandes cellules.
Il existe une relation évdente avec le tabagisme. Le risque encouru est 10 fois plus important chez les fumeurs et 1,5 fois plus important chez les fumeurs passifs.
Chez les non-fumeurs, l'adénocarcinome est le plus fréquent.
La survie au-delà de 5 ans après le diagnostic est inférieure à 50% si la maladie est localisée et à 25% si elle s'est étendue.
? Symptomatologie
Les symptômes peuvent rester silencieux pendant des mois.
Les tumeurs dont la localisation est centrale apparaissent comme des masses tumorales qui affectent les bronches principales. Sur le plan clinique, elles peuvent provoquer des toux à expectoration hémoptoïque (expectoration sanguinolente).
Les tumeurs de plus grandes dimensions peuvent être à l'origine d'une atélectasie par obstruction de la lumière bronchique.
Les tumeurs périphériques provoquent généralement des symptômes de phase avancée, le plus souvent un épanchement pleural malin.
Si les structures voisines sont touchées, cela peut provoquer une obstruction trachéale, une dysphagie, une dysphonie par compression du nerf laryngé récurrent, une paralysie du nerf phrénique, un syndrome de la veine cave supérieure, etc.
Les métastases par voie sanguine et les syndromes paranéoplasiques sont fréquents.
? Diagnostic
Le diagnostic s'effectue au moyen de l'analyse anatomopathologique d'un échantillon de tissu prélevé par fibrobronchoscopie.
On évalue l'étendue de la maladie par tomographie axiale assistée par ordinateur, résonance magnétique nucléaire, scintigraphie osseuse, médiastinoscopie, médiastinotomie et thoracoscopie.
? Traitement
* Si la néoplasie n'est pas de type à petites cellules, on a alors recours à la chirurgie, à condition toutefois que soient respectés certains critères précis de détermination du stade de la tumeur (degré de dissémination), de résécabilité (possibilité de retirer la totalité de la tumeur) et d'opérabilité (évaluation de la capacité du patient à résister à la chirurgie et à ses conséquences).
* La présence de métastases à distance, l'atteinte du nerf phrénique, l'envahissement trachéal, un épanchement pleural malin sont quelques critères de non-résécabilité qui peuvent être évalués par le médecin traitant.
* La chimiothérapie est la base du traitement des cancers à petites cellules.
* Dans certains cas, elle est associée à la chirurgie ou à une radiothérapie.
CANCER DU SEIN
Tumeur maligne la plus fréquente chez la femme, pour laquelle le taux de mortalité reste malgré tout élevé.
Le plus souvent, il s'agit de carcinomes générés à partir de l'épithélium des canaux qui arrivent au mamelon (carcinome ductal) ou dans les glandes (carcinome lobulaire in situ).
Plusieurs facteurs de risques sont identifiés. Le plus important est la présence d'antécédents familiaux de cancer du sein. De plus, il est associé à l'historique des maladies mammaires antérieures, à une ménopause tardive, à l'apparition précoce des règles, à la nulliparité, à un niveau socio-économique élevé, à une interruption de la lactation, etc.
Dans les cas où il touche les hommes (1%), le pronostic vital est extrêmement pessimiste.
La dissémination se produit principalement par voie lymphatique, par les nœuds lymphatiques axillaires ou par la chaîne mammaire interne, en fonction de la localisation de la tumeur. Des métastases par voie sanguine peuvent également se disséminer au niveau des poumons, des os, du foie, du cerveau et des glandes surrénales.
? Symptomatologie
Au stade précoce, il est asymptomatique.
La première manifestation est généralement la présence dans le sein d'une masse, d'une tumeur ou d'une induration, indolore et de consistance solide.
Un certain pourcentage de patientes présente des troubles au niveau de la peau du sein et du mamelon, comme des sécrétions ou la rétractation du mamelon.
? Diagnostic
L'autopalpation mensuelle des seins est conseillée après les règles.
L'examen médical comprend la palpation des seins et des zones lymphatiques.
La mammographie est la méthode la plus utilisée pour établir un diagnostic précoce du cancer du sein. La présence de nodules denses à contours irréguliers, des microcalcifications, une distorsion anatomique mammaire, etc., sont autant d'éléments considérés comme des signes de malignité.
Une mammographie de référence est conseillée entre 35 et 40 ans, puis tous les 2 ans entre 40 et 50 ans et, enfin, chaque année au-delà de 50 ans.
L'échographie permet de faire la distinction entre une tumeur solide et un kyste à contenu liquide. Elle est utile chez les femmes jeunes qui présentent une densité plus importante du tissu mammaire.
Une ponction avec aspiration au moyen d'une aiguille fine permet d'obtenir du matériel destiné à l'analyse anatomopathologique.
La biopsie chirurgicale permet d'établir le diagnostic de certitude.
? Traitement
* Tumeur inférieure à 2 cm. Tumorectomie et ablation du nœud lymphatique sentinelle (premier nœud de la chaîne ganglionnaire paraissant affecté et mis en évidence à l'aide des techniques de médecine nucléaire). Si l'analyse du nœud lymphatique sentinelle est positive, on procède alors à l'ablation de tous les nœuds lymphatiques de l'aisselle concernée. La radiothérapie au niveau du sein et, en cas d'analyse positive d'un des nœuds lymphatiques, la chimiothérapie, viennent compléter le traitement.
* Tumeur supérieure à 2 cm. Avant tout autre traitement, une chimiothérapie doit être entreprise afin de réduire la taille de la tumeur. Un traitement conventionnel suivra si la réaction à la chimiothérapie est celle attendue.
* Tumeur double sur le même sein ou tumeur ne réagissant pas à la chimiothérapie. Mastectomie radicale (ablation de la totalité du sein et des nœuds lymphatiques de l'aisselle). Dans certains cas, elle peut être accompagnée d'une reconstruction mammaire immédiate.
CANCER DU TESTICULE
C'est le deuxième cancer parmi les tumeurs qui touchent les hommes jeunes, juste derrière les leucémies. Les cancers du testicule sont classés en fonction de leur localisation d'origine : dans les cellules germinales ou reproductrices (les plus fréquents) ou dans les cellules de support ou le stroma.
Les cancers dérivés des cellules germinales se divisent en séminomes (40%) - très fréquents chez les hommes jeunes -, qui peuvent générer des métastases au niveau des nœuds lymphatiques, et en cancers non-séminomateux comme le carcinome embryonnaire, le choriocarcinome, les tumeurs du sac vitellin ou les tératomes.
Les cancers dérivés des cellules du stroma peuvent être des tumeurs des cellules de Leydig, de Sertoli ou des tumeurs à cellules granuleuses.
En règle générale, elles se disséminent par voie lymphatique sur les nœuds lymphatiques régionaux, à l'exception du choriocarcinome, qui envahit rapidement le flux sanguin.
Les métastases surviennent le plus souvent au niveau du poumon, du foie, des os et du cerveau.
Des facteurs de risque tels que la cryptorchidie (descente incomplète des testicules par le canal inguinal), les hernies inguinales infantiles ou encore l'exposition chronique à des radiations, à des sources de chaleur et à des teintures pour le cuir ont été identifiés.
? Symptomatologie
Le plus souvent, il se présente comme une masse ou une tumeur scrotale.
Certaines tumeurs, produisant des hormones, peuvent provoquer une gynécomastie (augmentation du volume de la glande mammaire chez les hommes) ou une puberté précoce.
La présence de métastases fait également partie des symptômes.
? Diagnostic
L'échographie testiculaire permet de déterminer les caractéristiques anatomiques et histologiques de la tumeur.
Il est important de détecter la présence dans le sang de substances produites par les cellules tumorales.
L'alphafœtoprotéine est une protéine fœtale produite par les cellules du sac vitellin. Par conséquent, elle est présente en grande quantité dans le cas de tumeurs du sac vitellin et de carcinome embryonnaire, mais pas en cas de séminome.
La gonadotrophine chorionique humaine ou HCG (hormone qui joue un rôle pendant les premiers mois de la grossesse) est présente en quantité plus importante dans le choriocarcinome.
Lorsque le diagnostic ne peut être établi par une autre méthode, on procède alors à une exploration chirurgicale et à une biopsie du testicule par abord inguinal (et non par abord scrotal).
La dissémination de la maladie par voie lymphatique ou à distance (métastases) est évaluée à l'aide d'une tomographie axiale assistée par ordinateur.
? Traitement
* En règle générale, qu'il s'agisse d'un séminome ou d'un cancer non-séminomateux, on a recours au traitement chirurgical avec orchidectomie (ablation du testicule) et lymphadénectomie (ablation des chaînes lymphatiques régionales).
* Les séminomes sont généralement très sensibles à la radiation, c'est pourquoi celle-ci est appliquée à l'issue du traitement chirurgical.
* Dans le cas des tumeurs non-séminomateuses de stade avancé, on a recours à la chimiothérapie.
CANDIDOSE
Infection de la peau et des muqueuses due à des mycoses appartenant à la famille des levures du genre Candida (généralement Candida albicans).
Il existe des facteurs prédisposants reconnus, comme l'immunodépression, l'humidité, l'antibiothérapie prolongée, la grossesse et les contraceptifs.
? Symptomatologie
Lorsque les grands plis sont touchés (intertrigo), il se forme une plaque érythémateuse (rougeâtre) présentant des fissures et des papules périphériques.
L'infection des ongles (onychomycose) débute par une atteinte de la naissance de l'ongle et une inflammation péri-unguéale (périonyxis).
La candidose peut également prendre la forme d'une vulvo-vaginite accompagnée d'une leucorrhée (sécrétions blanchâtres et épaisses, associées à un prurit).
Le muguet (infection de la muqueuse buccale) atteint les nourrissons et les personnes immunodéprimées. On observe des membranes blanchâtres, grumeleuses, qui se détachent lorsqu'on les gratte.
Chez les héroïnomanes par voie parentérale, c'est-à-dire intraveineuse, on observe fréquemment des lésions pustuleuses du cuir chevelu et de la barbe (folliculite à candida).
? Diagnostic
L'examen clinique est assez caractéristique. Des éléments mycosiques sont visibles au microscope optique.
La mise en culture permet de poser un diagnostic définitif.
? Traitement
* La peau doit être gardée au sec, l'humidité favorisant le développement de la mycose.
* Lorsque l'infection est légère, un traitement par antifongique topique suffit généralement. Les cas plus graves peuvent nécessiter un traitement par voie orale ou intraveineuse.
CARCINOME À CELLULES RÉNALES ADÉNOCARCINOME RÉNAL HYPERNÉPHROME
Le carcinome à cellules rénales est la tumeur rénale la plus fréquente.
Il a pour origine les cellules du tube contourné proximal.
Il s'associe à des altérations chromosomiques, à une polykystose rénale et à des malformations congénitales.
? Symptomatologie
On décrit traditionnellement une triade de symptômes comportant une hématurie (présence de globules rouges dans l'urine), des douleurs et une masse palpable au niveau du flanc. Aujourd'hui, le diagnostic est le plus souvent réalisé fortuitement au cours d'une échographie.
Le symptôme le plus fréquent est l'hématurie. Une perte de poids, une anémie ou une hypertension artérielle peuvent apparaître.
La présence de métastases à distance est fréquente au moment du diagnostic.
? Diagnostic
L'échographie permet de diagnostiquer la plupart des masses rénales.
La tomodensitométrie fournit des informations précises sur la tumeur, son extension, son degré d'envahissement local et les métastases.
Une ponction-biopsie peut s'avérer nécessaire.
? Traitement
* Lorsque la maladie est limitée au parenchyme rénal, l'ablation de l'organe, glande surrénale comprise (néphrectomie radicale), est indiquée.
* Dans des cas particuliers (tumeurs de petite taille et bien délimitées, tumeur située sur un rein unique), une chirurgie partielle peut être envisagée.
* La chimiothérapie, la radiothérapie, l'hormonothérapie et l'immunothérapie n'ont pas donné de bons résultats.
CARCINOME DE LA VESSIE
Le carcinome de la vessie est le deuxième cancer du système génito-urinaire par ordre de fréquence, après le cancer de la prostate.
La plupart ont pour origine les cellules de l'épithélium transitionnel (type d'épithélium qui recouvre les calices rénaux, les uretères, la vessie et une partie de l'urètre).
Le carcinome de la vessie est lié à l'exposition à la fumée de tabac, aux amines aromatiques (industrie textile et du caoutchouc), aux cyclophosphamides et à l'abus d'analgésiques.
La tumeur peut présenter une croissance superficielle ou un envahissement en profondeur. Il peut s'agir également d'un carcinome in situ.
Les tumeurs à croissance superficielle s'étendent horizontalement et ont une forte tendance aux récidives. Les tumeurs présentant un envahissement en profondeur produisent fréquemment des métastases, malgré le traitement. Dans le cas d'un carcinome in situ, la tumeur est limitée à l'épithélium mais se comporte de manière agressive à l'intérieur de la vessie. Les récidives et l'évolution vers une tumeur infiltrante sont fréquentes.
? Symptomatologie
Le signe le plus fréquent est l'hématurie (présence de globules rouges dans l'urine), que l'on peut détecter directement par le changement de couleur de l'urine (hématurie macroscopique) ou par un examen biochimique (hématurie microscopique).
Il existe également des symptômes semblables à ceux d'une cystite : dysurie (brûlures ou douleurs lors de la miction), pollakiurie (augmentation de la fréquence mictionnelle, avec de faibles quantités) et impériosité mictionnelle sans signes d'infection.
? Diagnostic
L'examen d'un patient présentant des symptômes suggestifs comporte une échographie et une urographie intraveineuse, qui renseignent sur la morphologie et la taille de la tumeur, ainsi que sur la coexistence de tumeurs des voies urinaires supérieures.
La détection de cellules cancéreuses dans l'urine (cytologie urinaire) est un examen simple qui permet de détecter la desquamation des cellules tumorales dans un pourcentage élevé de cas.
La cystoscopie est l'exploration de la vessie par endoscopie réalisée à travers l'urètre. Elle permet, en outre, de prélever des échantillons en vue d'une biopsie.
La tomodensitométrie est utile pour évaluer les métastases.
? Traitement
* Les tumeurs d'extension superficielle sont traitées par exérèse pratiquée par voie endoscopique à travers l'urètre (résection transurétrale, ou RTU). Pour éviter les récidives, le traitement se poursuit ultérieurement par une chimiothérapie ou une immunothérapie endovésicale par le BCG (bacille Calmette-Guérin). Dans ce cas, l'immunothérapie fait appel à des souches atténuées du bacille tuberculeux, afin de stimuler la réponse du système immunitaire dirigée contre les cellules tumorales.
* Si la tumeur est infiltrante, le traitement est chirurgical. Il consiste généralement en une cystectomie radicale, avec ablation de la vessie, de la prostate et des vésicules séminales chez l'homme, et de l'utérus, des trompes, des ovaires et d'une partie du vagin chez la femme. Les uretères sont dérivés directement à la peau ou à des réservoirs intestinaux.
* La chimiothérapie est utilisée chez les patients présentant des métastases ou dont les ganglions lymphatiques sont touchés.
CARCINOME ÉPIDERMOÏDE (ÉPITHÉLIOMA SPINOCELLULAIRE)
Deuxième tumeur cutanée maligne par sa fréquence, il se développe aux dépens des kératinocytes de l'épiderme.
Il affecte la peau et les muqueuses.
Le principal facteur prédisposant est l'exposition au soleil.
? Symptomatologie
Dans 50% à 60% des cas, il est localisé sur la tête et le cou.
Il apparaît fréquemment sur une peau ayant déjà subi des lésions : kératose actinique, leucoplasie, cicatrices, ulcères, etc.
Cliniquement, il se présente comme une lésion tumorale, d'évolution lente, de croissance modérée s'étendant sur plusieurs mois. Sa taille est variable, de quelques millimètres à plusieurs centimètres, selon la durée d'évolution. Il peut s'ulcérer et saigner.
Il existe un risque de récidive et de formation de métastases.
? Diagnostic
Il doit être suspecté d'après l'examen clinique et toujours confirmé par une biopsie.
? Traitement
* Le traitement de choix est l'exérèse chirurgicale.
CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE TUMEUR MALIGNE DU FOIE
Les principaux facteurs prédisposants identifiés sont la cirrhose, l'hépatite B et l'hépatite C chroniques, l'hémochromatose et un déficit en alpha-1-antitrypsine.
? Symptomatologie
Il apparaît plus fréquemment chez les hommes entre 50 et 60 ans.
En règle générale, il se manifeste par des douleurs et une masse abdominale palpable.
On observe fréquemment une diarrhée chronique. Des syndromes paranéoplasiques ainsi qu'une augmentation du taux d'alpha-fœtoprotéine (protéine d'origine fœtale) peuvent également être constatés.
? Diagnostic
L'échographie, la tomographie axiale assistée par ordinateur, l'angiographie hépatique et la résonance magnétique nucléaire sont des techniques d'imagerie médicale qui, avec des degrés de sensibilité différents, permettent de détecter la masse tumorale suspecte.
Le diagnostic de certitude est obtenu par l'examen de biopsies prélevées lors d'une échographie ou d'une tomographie axiale assistée par ordinateur.
? Traitement
* Si la maladie est à un stade précoce, on a alors recours à la résection chirurgicale.
* Dans le cas de patients souffrant de tumeurs localisées et pour lesquels la chirurgie n'est pas envisageable, la greffe de foie peut être indiquée.
CARCINOME DE LA PROSTATE
Le carcinome de la prostate est la tumeur maligne la plus fréquente du système génito-urinaire masculin et la deuxième après le cancer du poumon.
Il s'agit généralement d'adénocarcinomes qui ont pour origine les zones périphériques de la prostate.
Les androgènes joueraient un rôle dans son développement car, chez les individus castrés, l'épithélium glandulaire s'atrophie et aucun carcinome ne se développe.
Le carcinome de la prostate a la capacité de s'étendre aux organes voisins (vésicules séminales, vessie et rectum). Il peut produire des métastases par voie sanguine ou lymphatique au niveau des os (bassin, corps vertébraux, fémur et côtes), des poumons, du foie et des glandes surrénales.
? Symptomatologie
Il apparaît habituellement chez les hommes de plus de 60 ans.
La symptomatologie est semblable à celle de l'hypertrophie prostatique bénigne, avec un retard au déclenchement de la miction, une diminution de la force et du calibre du jet mictionnel, des gouttes retardataires en fin de miction, une miction en deux temps ou plus et la sensation d'une miction incomplète (syndrome prostatique).
Il existe parfois une hématurie (présence de globules rouges dans l'urine).
Un quart des patients présente des métastases au moment du diagnostic.
? Diagnostic
Le toucher rectal (palpation de la prostate par l'introduction d'un doigt dans l'anus) est le premier examen à réaliser. Des caractéristiques telles que la dureté, la présence de nodules, l'irrégularité et l'effacement des sillons anatomiques, doivent faire suspecter la présence d'un carcinome.
L'antigène prostatique spécifique (dont le sigle anglais est PSA) est une protéine produite par les cellules de la prostate. Son taux sanguin, qui augmente en cas de cancer, doit être analysé en même temps que les informations obtenues lors du toucher rectal, car ce taux s'élève également dans les pathologies prostatiques bénignes.
Une autre substance, la phosphatase acide prostatique (en anglais PAP), augmente en présence d'un carcinome de la prostate à des stades avancés.
L'échographie transrectale fournit des informations sur les caractéristiques anatomiques de la glande et l'envahissement des structures voisines (vésicules séminales, vessie ou rectum).
Le diagnostic définitif est établi au moyen d'une biopsie de la prostate, guidée par échographie ou toucher rectal.
La tomodensitométrie et la résonance magnétique nucléaire permettent d'évaluer les métastases éloignées. La gammagraphie osseuse est particulièrement indiquée devant une suspicion de métastase osseuse.
? Traitement
* Il existe différentes options thérapeutiques, qui dépendent du patient et du degré d'extension de la maladie.
* Chez les patients âgés de moins de 70 ans, ayant un bon état général et une bonne espérance de vie, le traitement chirurgical avec exérèse de la prostate par prostatectomie radicale est préférable. L'incontinence et l'impuissance sont des complications possibles.
* Les résultats de la radiothérapie sont semblables à ceux de la chirurgie si la maladie est localisée.
* La suppression des taux d'androgènes circulants (hormonothérapie), par castration chirurgicale ou par traitement pharmacologique, freine la croissance des cellules cancéreuses présentant des récepteurs aux androgènes (certaines cellules du carcinome répondent aux androgènes et d'autres, non). Elle est utilisée pour les stades avancés.
* La surveillance active est possible pour les stades précoces ou les patients ayant une faible espérance de vie.
* Curiethérapie.
* Cryothérapie.
CARDIOPATHIE CONGÉNITALE
Un pour cent des nouveau-nés vivants présente des anomalies du développement intra-utérin de l'appareil cardiovasculaire.
De façon générale, elles sont plus fréquentes chez les garçons et, dans 25% des cas, elles sont associées à d'autres malformations extra-cardiaques.
Des facteurs génétiques et environnementaux sont à l'origine de ces malformations. Les principaux facteurs environnementaux sont la rubéole chez la mère, l'administration de thalidomide, l'alcoolisme maternel et les médicaments contenant du lithium.
L'éventail des malformations est très large : depuis les anomalies légères sans atteinte hémodynamique, jusqu'à des malformations qui compromettent sérieusement la survie.
La cardiopathie congénitale la plus fréquente est la communication interventriculaire. Il s'agit d'une anomalie de la cloison qui sépare les deux ventricules et qui entraîne un mélange entre le sang de la circulation artérielle et celui de la circulation veineuse.
La tétralogie de Fallot est un tableau complet associant une communication interventriculaire, l'obstruction du flux à la sortie du ventricule droit, un chevauchement de l'aorte sur la cloison défectueuse et une hypertrophie ventriculaire droite.
Dans la transposition des gros vaisseaux, l'aorte part du ventricule droit et l'artère pulmonaire du ventricule gauche.
? Symptomatologie
La symptomatologie dépend de la malformation.
En général, les cardiopathies congénitales apparaissent dès la naissance ou les premières heures de vie.
Si le débit pulmonaire est trop important, on observe des symptômes d'insuffisance cardiaque, des infections respiratoires et une hypertension pulmonaire.
Une cyanose (coloration bleutée de la peau, généralement due à la mauvaise oxygénation du sang) apparaît lorsque le sang des deux circulations se mélange, avec passage de la circulation droite à la circulation gauche.
? Diagnostic
Le diagnostic dépend de la nature de la cardiopathie.
Généralement, l'échocardiogramme doppler permet d'observer les anomalies anatomiques, ainsi que la direction et la vitesse du flux sanguin.
La réalisation d'un cathétérisme cardiaque peut s'avérer nécessaire.
? Traitement
* Le traitement dépend de la nature de la cardiopathie.
* Parfois, une surveillance suffit, car certaines cardiopathies se corrigent au cours de la croissance. Dans d'autres cas, il est nécessaire d'avoir recours à des techniques chirurgicales complexes ou à la transplantation.
CARDIOPATHIE ISCHÉMIQUE
Altération du muscle cardiaque due au déséquilibre entre l'apport en oxygène et la demande du myocarde.
La cause la plus fréquente est l'athérosclérose des artères coronaires, mais elle peut être due également à un spasme artériel, à une embolie ou à une augmentation de la demande par hypertrophie myocardique.
La diminution de l'apport en oxygène (ischémie) peut provoquer des altérations minimes de la fonction ventriculaire, qui n'apparaissent qu'à l'effort (angine chronique stable), mais aussi des lésions graves et irréversibles de la paroi ventriculaire (infarctus aigu du myocarde).
Secondairement, l'atteinte ischémique des fibres musculaires peut affecter le fonctionnement de la valve mitrale ou favoriser l'apparition d'arythmies graves.
? Symptomatologie
Le terme angine de poitrine (angor pectoris) désigne la douleur résultant de la cardiopathie ischémique.
Généralement, la douleur est décrite comme une oppression ou une sensation de poids dans la région rétrosternale. La douleur peut également irradier jusqu'au cou, à la mâchoire, aux épaules ou aux bras.
Elle apparaît parfois à l'épigastre ou dans le dos.
De manière caractéristique, elle augmente à l'effort et disparaît au repos.
Lorsque la douleur suit ce schéma, il s'agit d'une angine chronique stable.
À mesure que la maladie progresse, la douleur peut augmenter en intensité ou en fréquence, ou apparaître au repos et s'associer à des symptômes tels que la transpiration, la fatigue et des difficultés à respirer, déterminant un syndrome dont la gravité et le risque sont plus élevés et appelé angine instable.
? Diagnostic
L'interrogatoire est fondamental, car les caractéristiques cliniques de la douleur peuvent être les seuls éléments permettant d'établir le diagnostic.
L'électrocardiogramme au repos et à distance de l'épisode douloureux est normal dans plus de 50% des cas.
Par l'épreuve d'effort progressif sur bicyclette ergométrique, on cherche à déclencher des modifications électrocardiographiques ou des symptômes grâce à un effort progressif et contrôlé.
L'échocardiogramme de stress est un échocardiogramme d'effort ou de stress pharmacologique qui détecte les dysfonctionnements ventriculaires secondaires à l'insuffisance de l'apport en oxygène.
Des explorations de médecine nucléaire, la gammagraphie et la ventriculographie, dans lesquelles des isotopes radioactifs sont captés par le muscle cardiaque, permettent de détecter les zones d'ischémie myocardique.
La coronarographie (artériographie coronaire) est une méthode invasive permettant de visualiser la circulation à l'intérieur des artères coronaires, grâce à l'injection d'un produit de contraste.
? Traitement
* Le contrôle des facteurs de risque de la coronaropathie est essentiel : hypertension, tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, sédentarité et obésité.
* Le traitement pharmacologique comprend l'aspirine, les vasodilatateurs et les médicaments qui réduisent la consommation myocardique d'oxygène.
* Dans les cas non contrôlés, ou lorsqu'une quantité importante de muscle est menacée, une revascularisation coronaire par angioplastie, avec ou sans implantation d'endoprothèse vasculaire (stent), ou une revascularisation chirurgicale (pontage aorto-coronarien) sont indiquées.
* L'angioplastie coronaire transluminale percutanée consiste à introduire un cathéter, dont l'extrémité est munie d'un ballonnet gonflable, à travers une artère périphérique (fémorale ou radiale) jusqu'aux vaisseaux coronaires. Le ballonnet est gonflé dans la zone obstruée, provoquant la rupture de la plaque d'athérome et améliorant le débit sanguin.
* Les endoprothèses vasculaires sont des dispositifs que l'on introduit à l'aide du cathéter d'angioplastie et que l'on place contre la paroi artérielle, à l'emplacement de la plaque d'athérome, augmentant ainsi le diamètre de la lumière artérielle.
* Pour revasculariser chirurgicalement le myocarde, on réalise une dérivation de la circulation artérielle entre l'aorte et l'artère coronaire, en aval de l'obstruction, à l'aide de greffons artériels (artère thoracique interne, artère radiale) ou veineux (grande veine saphène).
CARIE DENTAIRE
Maladie des dents qui provoque une destruction progressive de leurs tissus et qui, en l'absence de traitement, peut aboutir à la destruction complète des dents touchées. C'est la maladie la plus courante dans les pays développés. Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine de son apparition mais le plus courant est la présence de restes alimentaires, essentiellement sucrés, entre les dents, à quoi il faut ajouter l'action infectieuse des germes propres à la bouche, essentiellement celle du Streptococcus mutans.
? Symptomatologie
La première manifestation de la maladie est l'apparition de plaque dentaire, ou tartre.
On observe ensuite la cavitation et la destruction des tissus dentaires. Lorsque celle-ci atteint les terminaisons nerveuses de la dent, le patient ressent alors une douleur intense.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par une simple inspection de la cavité buccale par un dentiste.
Les zones à risques peuvent être détectées par l'application d'une solution qui fait ressortir les endroits menacés par la présence de tartre.
? Traitement
* L'hygiène buccale après les repas et le renforcement de l'émail dentaire par le fluor sont des méthodes de prévention efficaces.
* Une zone cariée doit impérativement être traitée et bouchée par un ciment préparé spécialement à cet effet.
CATARACTE
Opacification du cristallin.
La perte de la transparence survient à cause de la dégénérescence de la capsule ou des fibres zonulaires du cristallin.
La cataracte congénitale s'observe à la naissance ou au cours des premiers mois de la vie.
Elle peut être héréditaire (gène autosomique dominant), due à des infections intra-utérines survenues au cours du premier trimestre de la grossesse, comme la rubéole, la toxoplasmose ou le cytomégalovirus, ou être provoquée par des troubles du métabolisme telles que la galactosémie ou l'hypoparathyroïdie, etc.
La cataracte sénile est la forme la plus fréquente. C'est une des principales causes de cécité chez les plus de 45 ans.
Par ailleurs, la cataracte de l'adulte peut être due à des processus oculaires comme une kératite, une choroïdite, des tumeurs choroïdiennes, un traumatisme oculaire, un décollement de la rétine, ou à des altérations systémiques comme le diabète, l'hyperthyroïdie, l'hypoparathyroïdie, la sclérodermie, ou des altérations toxiques (thallium, argent, mercure, etc.).
? Symptomatologie
Elle provoque une baisse progressive de l'acuité visuelle.
Elle s'aggrave en présence d'une forte luminosité. Le patient peut percevoir un halo de couleur et avoir une diplopie (vision double) monoculaire.
Elle peut se compliquer avec un glaucome (augmentation de la pression intra-oculaire) et provoquer des douleurs.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par un examen ophtalmologique classique.
? Traitement
* Le traitement de première intention est la chirurgie. Il consiste à remplacer le cristallin par un verre intra-oculaire. On utilise la technique extra-capsulaire qui conserve la capsule postérieure du cristallin.
* La phacoémulsification est une technique extra-capsulaire qui permet d'enlever le cristallin en utilisant les ultrasons pour le détruire. On aspire ensuite les fragments obtenus.
CHLAMYDIA (INFECTION À) OU CHLAMYDIOSE
La Chlamydia est un micro-organisme appartenant à la famille des bactéries, même si elle ne peut croître et se multiplier qu'à l'intérieur des cellules, comme les virus.
La Chlamydia trachomatis est un des germes les plus fréquemment impliqués dans les maladies sexuellement transmissibles.
Elle infecte l'urètre (urétrite) indépendamment du sexe du patient et, chez la femme, elle peut également infecter le col de l'utérus, ainsi que la cavité et les trompes utérines, et risque d'évoluer vers une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) et une péritonite. Chez l'homme, elle peut provoquer une épididymite (inflammation de l'épididyme).
Certaines souches peuvent provoquer une conjonctivite grave, aboutissant à la cécité (trachome) ou un lymphogranulome vénérien (LGV).
Lors de l'accouchement, l'infection provoque une conjonctivite chez le nouveau-né.
? Symptomatologie
La période d'incubation est de 5 à 21 jours après le premier contact sexuel avec une personne infectée.
En règle générale, son évolution est asymptomatique, aussi bien chez l'homme que chez la femme.
Les hommes peuvent présenter une sécrétion urétrale et une dysurie (douleur ou brûlure lors de l'expulsion de l'urine).
L'infection du col de l'utérus (cervicite) est la forme de manifestation la plus fréquente chez la femme. Elle se présente avec un écoulement vaginal mucopurulent, des douleurs en bas de l'abdomen, une dyspareunie (rapports sexuels douloureux) et une dysurie.
Le lymphogranulome vénérien s'accompagne d'une inflammation, de la fistulisation et de la cicatrisation des nœuds lymphatiques inguinaux.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué grâce à la détection d'antigènes spécifiques de Chlamydia à l'aide de techniques d'immunofluorescence ou de biologie moléculaire, appliquées à des prélèvements de sécrétions provenant de l'urètre, du col de l'utérus, de l'anus, etc.
? Traitement
* Le traitement est basé sur la prise d'antibiotiques.
CHONDROME OSSIFIANT. CHONDROME OSTÉOGÉNIQUE. OSTÉOCHONDROME
Tumeur cartilagineuse qui se développe généralement sur la surface externe de l'os.
C'est la plus fréquente des tumeurs bénignes des os.
Elle se développe au fur et à mesure de la croissance du patient, qu'elle retarde en provoquant la soudure des épiphyses.
? Symptomatologie
Cette pathologie touche plus fréquemment les garçons âgés de moins de 20 ans et se développe généralement sur les métaphyses des os longs.
Elle peut être asymptomatique ou être à l'origine de douleurs et de symptômes de compression.
? Diagnostic
Un examen radiographique et une analyse anatomopathologique permettent d'établir le diagnostic.
? Traitement
* La résection chirurgicale est indiquée uniquement si le patient présente des symptômes, si la tumeur continue de se développer alors que la croissance épiphysaire est terminée ou en cas de suspicion d'évolution en tumeur maligne (moins de 1% des cas).
CHOLÉCYSTITE AIGUË
Inflammation de la vésicule biliaire
Dans 90% des cas, elle est due à la présence d'un calcul dans le canal cystique, ce qui provoque une obstruction et une prolifération bactérienne. Le germe le plus fréquemment impliqué est la bactérie appelée Escherichia coli.
? Symptomatologie
En règle générale, les symptômes apparaissent après un repas trop copieux. Le patient présente des douleurs de type coliques au niveau de l'hypocondre droit, des nausées, des vomissements bilieux et de la fièvre.
On observe une douleur lors de la palpation de l'hypocondre droit, douleur qui empêche la palpation profonde (signe de Murphy).
? Diagnostic
L'échographie est la technique la plus utilisée pour établir le diagnostic.
? Traitement
* Le traitement est basé sur le renouvellement des liquides et l'administration d'analgésiques et d'antibiotiques.
* Le traitement définitif consiste à procéder à une cholécystectomie (résection chirurgicale de la vésicule biliaire).
CIRRHOSE
Fibrose du tissu hépatique, accompagnée de la formation de nodules qui provoquent des altérations de l'architecture normale.
Elle se manifeste comme la conséquence de différentes pathologies telles que l'alcoolisme (la plus fréquente), l'hépatite virale, la syphilis congénitale, la consommation de drogue, la maladie de Wilson, l'insuffisance cardiaque, la maladie de Besnier-Boeck-Schaumann (sarcoïdose), etc.
? Symptomatologie
En règle générale, les patients atteints de cirrhose compensée ne présentent aucun symptôme.
D'un point de vue clinique, on observe la formation d'araignées vasculaires sur la peau, un érythème palmaire, une hypertrophie parathyroïdienne, une gynécomastie et une répartition féminoïde du poil.
Les complications causées par la cirrhose décompensée sont une hémorragie digestive provoquée par la rupture d'une varice œsophagienne, un ictère (coloration jaune de la peau et des muqueuses), une ascite (œdème abdominal), une encéphalopathie hépatique, une péritonite bactérienne spontanée, une sepsie ou un hépatocarcinome.
? Diagnostic
Il est impératif de procéder à une biopsie hépatique pour établir le diagnostic.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement spécifique en dehors du traitement des complications.
* Dans les cas les plus graves, une greffe de foie est parfois nécessaire.
CHYLOTHORAX
Accumulation de lymphe riche en acides gras à longue chaîne (chyle) dans la cavité pleurale.
Il se produit généralement suite à la rupture du conduit thoracique ou d'un de ses affluents.
Les causes les plus fréquentes sont les tumeurs (généralement des lymphomes) et les traumatismes.
? Symptomatologie
Les symptômes sont similaires à ceux des autres épanchements pleuraux.
Les épanchements récidivants, ainsi que ceux dont le volume est important, doivent être associés à des signes de malnutrition dus à la perte continue d'acides gras à longue chaîne.
? Diagnostic
Le liquide obtenu lors de la ponction pleurale présente un aspect laiteux, dont les composants ne se séparent pas après passage à la centrifugeuse.
Le diagnostic est confirmé par un taux de triglycérides supérieur à 110 mg/dl ou par la présence de chylomicrons dans un échantillon de liquide pleural.
On constate parfois une diminution du nombre de lymphocytes dans le sang périphérique.
? Traitement
* Le traitement consiste principalement à veiller à une bonne alimentation et à réduire la formation de chyle.
* Si la cause est d'origine traumatique, on procède alors à un drainage pleural associé à une alimentation par voie parentérale ou à une alimentation orale qui comporte des acides gras à chaîne moyenne (qui ont la faculté de passer directement des intestins dans le sang).
* En cas d'absence de résultat, la ligature du conduit thoracique lymphatique est nécessaire.
* Si le chylothorax est consécutif à des néoplasies, la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent être efficaces.
CONJONCTIVITE
Inflammation de la conjonctive, membrane qui recouvre les paupières et l'œil.
Elle peut être d'origine infectieuse (bactérienne ou virale), allergique, causée par contact, etc.
Le plus souvent, la cause est virale, généralement provoquée par un adénovirus.
La conjonctivite bactérienne aiguë est habituellement provoquée par un Staphylococcus aureus, un Staphylococcus epidermidis, un Streptococcus ou un Hæmophilus. Le trachome est une kérato-conjonctivite bactérienne (infection de la cornée et de la conjonctive) provoquée par la Chlamydia trachomatis, qui peut évoluer jusqu'à la cécité.
La conjonctivite allergique survient en relation avec un allergène (pollen, desquamation de la peau ou des poils d'animaux, acariens, spores de champignons, poussières industrielles, etc.). On la rencontre plus fréquemment au printemps et en automne.
La conjonctivite par contact est associée à l'utilisation de cosmétiques, de lentilles de contact, de médicaments, etc.
Le nouveau-né peut présenter une conjonctivite due à un gonocoque (Neisseria gonorrhœæ), à un Staphylococcus, au Streptococcus pneumoniae, au virus de l'herpès simplex ou à une Chlamydia.
? Symptomatologie
En général, elle provoque la sensation d'un corps étranger (impression d'avoir du sable dans les yeux), une rougeur (hyperémie et injection conjonctivale) et des picotements dans les yeux. Elle peut également engendrer une vision trouble et une augmentation de la sensibilité à la lumière (photophobie).
Dans le cas de la conjonctivite d'origine bactérienne, on observe des sécrétions purulentes ou mucopurulentes et des difficultés pour décoller les yeux au réveil.
Les tableaux viraux peuvent provoquer de la fièvre, une pharyngite, un mal-être général et des sécrétions oculaires séreuses.
La conjonctivite allergique est associée à une rhinite, de l'asthme ou de l'urticaire.
? Diagnostic
En règle générale, le diagnostic est réalisé par un examen ophtalmologique.
Dans certains cas, on a recours à la culture de sécrétions oculaires.
? Traitement
* La forme bactérienne se traite avec des antibiotiques sous forme de collyre et de pommade.
* La forme virale nécessite des compresses froides et des anti-inflammatoires non stéroïdiens topiques jusqu'à disparition du tableau clinique. On y associe des antibiotiques locaux afin d'éviter une surinfection.
* La forme allergique s'améliore avec des anti-histaminiques et des corticoïdes locaux.
* La prophylaxie de la conjonctivite gonococcique et par Chlamydia du nouveau-né passe par l'érythromycine topique. Si la mère présente des cultures positives au virus de l'herpès simplex de type II, il est conseillé de faire une césarienne.